Je commence par remercier l'équipe de Babelio, ainsi que les éditions Belfond pour m'avoir fait découvrir ce livre.
Franchement, le livre n'est pas mauvais, mais il n'est pas très bon non plus, l'écriture de l'auteur est fluide et ne nous ennuie jamais. Mais l'histoire manque cruellement de péripéties.
Je dois avouer que je suis resté sur ma faim. le principal problème de ce livre, c'est qu'il est vendu comme très drôle. Hors, il ne m'a même pas arraché l'ébauche d'un sourire. Résultat, j'en attendais sans doute trop.
Les chapitres font avancer l'histoire en changeant à chaque fois de personnage. Même la voiture y passe. Mais franchement, quel intérêt de savoir que la voiture sent son bas de caisse rouiller… Quant aux personnages, ils nous livrent une introspection sur leur vie, au rythme des kilomètres qui passent (si, si, c'est écrit dans l'entête des chapitres), mais là encore rien de bien palpitant à se mettre sous la dent. Ils peuvent se montrer attachants par moment, mais reste assez agaçants.
Au final, le livre se laisse lire, n'est pas ennuyeux, mais ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Un roman que j'ai plutôt bien aimé dans l'ensemble ce qui m'a surpris dans la mesure où ce n'est pas forcément mon style de lecture. J'avais l'impression d'être dans une sorte de chick-lit revisitée avec son grand patron plein aux as, sa fille artiste incomprise, son ado qui se cherche et sa reine de la mode... qui embarquent tous ensemble dans la grande aventure de leur vie : traverser l'Amérique profonde dans une voiture pourrie. le propos me semblait sans grande originalité mais j'avais lu de bonnes critiques de ce roman et j'avais envie de lui donner une chance et de me faire ma propre opinion. Au final, c'est avant tout le récit de la fuite en avant d'une famille en déroute qui va finir par se retrouver et faire bloc face aux difficultés. le thème n'est pas très original, on embarque dans une sorte de road-movie un peu convenu mais malgré tout plein de charme et de petits moments de tendresse qui apparaissent où on s'y attend le moins.
Je dois avouer que j'ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire, je n'arrivais pas vraiment à m'attacher aux personnages, ils me semblaient pourtant tous sympathiques malgré leurs défauts mais je n'arrivais pas à m'intéresser à leur sort. Je les trouvais tous trop caricaturaux, trop superficiels, comme une sorte de galerie de portraits obligée pour ce genre de roman. Bizarrement au fur et à mesure que j'avançais dans l'histoire, ils devenaient plus attachants, peut-être parce que le vernis commençait à s'écailler et qu'ils prenaient un peu plus de profondeur. de tous, je crois que j'ai préféré Saina, c'est celle qui "me parlait" le plus, c'est peut-être aussi celle que je sentais la plus fragile et la plus responsable. Tellement responsable qu'elle avait quitté cette famille où tout semblait un peu figé et ensuite quitté New York pour s'isoler en pleine campagne. Finalement elle aussi menait sa propre fuite en avant… C'est le personnage qui m'a semblé le plus travaillé et le plus abouti du livre et donc le plus attachant.
Beaucoup de jolis moment dans ce roman, une façon originale d'aborder des thèmes difficiles comme le poids du passé, les origines, le racisme ainsi qu'une belle évolution des personnages, notamment celui de Barbra qui semble prendre de la consistance au fur et à mesure du périple. Plus je trouvais que leurs caractères s'étoffaient et plus j'appréciais ma lecture. le style d'écriture est assez dynamique avec de nombreux dialogues qui donnent du rythme à l'ensemble. Par contre, super point négatif, beaucoup de phrases en mandarin je pense (j'espère que je ne dis pas de bêtise…) sans aucune traduction. J'ai trouvé cela franchement dommage et je me suis sentie frustrée tout au long de ma lecture.
Je remercie Babelio et les éditions Belfond pour cette découverte.
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Je sors plutôt mitigée de cette lecture. J'avoue avoir eu du mal à accrocher à ce roman, tout en lui trouvant de nombreuses qualités. Peut-être par manque d'empathie avec les personnages ?
Pourtant, la situation est grave : Charles Wang, patron d'un empire du cosmétique, se trouve ruiné au moment de la crise financière de 2008. Il décide de partir en Chine pour récupérer les terres ancestrales confisquées jadis par les communistes. Étape préalable : rejoindre sa fille aînée, Saina, une sorte de "bobo" qui vit à proximité de New York dans une ancienne ferme restaurée. Il embarque ses proches dans une vieille voiture, celle qu'il avait offerte à la nourrice de la famille, et se lance dans une traversée d'Ouest en Est des États-Unis. Ce road-trip ne va pas se faire sans quelques embûches. de son côté, Saina baigne dans un désarroi profond dû à la fois à la complexité de sa vie amoureuse (elle est partagée entre deux hommes) et à la disgrâce dont elle a été victime de la part du milieu artistique branché new-yorkais qui, après l'avoir encensée pour des raisons obscures, l'a rejetée pour des motifs encore plus futiles.
L'idée de départ de l'intrigue est intéressante, actuelle, et par bien des aspects, elle est habilement traitée. On retient avant tout une critique acerbe de la société de consommation, des milieux snobs de l'art contemporain ou de la course virulente après l'argent dans les milieux affairistes américains et asiatiques.
Si je n'ai pas été emballée, c'est surtout parce que j'ai eu du mal avec les personnages. Grace, la plus jeune, est une fashion-victime capricieuse et nombriliste, et même si elle évolue positivement au fil du récit (ce qui paraît d'ailleurs assez peu crédible), je l'ai trouvée plutôt insupportable. Son frère Andrew est plus attachant, mais manque d'épaisseur (et les scènes sexuelles auxquelles le lecteur a droit à chaque fois que son personnage est mis en avant m'ont semblé à la fois vulgaires, inutiles et laborieuses). Charles, le père, est mal défini de mon point de vue. Obsédé par l'argent, il est aussi fou d'amour pour sa famille, peu affecté par sa faillite, épris de sa femme tout en ayant envie de se débarrasser d'elle... bref, beaucoup d'incohérences dans ce personnages (ce ne serait pas gênant si c'était approfondi, mais là c'est juste évoqué, d'où une impression de fouillis, de gratuité). Saina, la fille aînée, ne m'a pas convaincue elle non plus, j'ai peiné à la cerner, je n'ai pas vu où elle voulait aller, quelles étaient ses vraies blessures (à part la perte de sa mère), ni ses projets. Je trouve par contre que le personnage de Barbra est intéressant, elle occupe la place inconfortable de la "belle-mère" à la fois arriviste et heurtée dans son amour-propre, et j'ai trouvé que ses doutes, l'ambiguïté de sa situation étaient bien décrits.
Le souci vient aussi du fait que l'auteure veut trop en dire. le roman est long, et pourtant, j'ai eu le sentiment que rien n'était vraiment creusé. L'évolution des personnages se fait trop vite. Leur nouvelle condition (ils étaient millionnaires, ils sont brutalement devenus pauvres) n'a pas l'air de vraiment les atteindre. Il y a pas mal d'ironie et d'humour, mais qui ne suffisent pas à vraiment alléger la lecture. le style est "logorrhéique", profusion de tout, noms de marques à la mode (au secours !!!), vedettes de la télé, dialogues bavards (y compris en chinois non traduit^^), introspection sans queue ni tête, situations rocambolesques, personnages secondaires un peu cliché... Je ne regarde pas de séries télé, mais j'imagine que ce style d'écriture qui se veut dynamique, varié, moderne, doit s'y référer (genre chick-lit ?). Quant à la fin, elle n'en est pas une puisque tout reste ouvert et on ne sait pas de quoi sera fait le futur de ces personnages, ce que je trouve un peu facile, tout de même.
Bref, la lecture est par moments fastidieuse parce qu'on décroche, on n'est plus partie prenante de ce qui se joue, parce que l'auteure veut trop bien faire en brossant un tableau large, exclusif, de la famille sino-américaine typique et qu'elle se perd dans le futile.
Un roman qui ne manque donc pas d'intérêt, mais qui ne m'a pas emballée...
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