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Citations sur Destins brisés, tome 1 (21)

Madison a toujours été gentille avec moi, même après l'incident à la cafétéria. C'est agréable d'avoir une amie qui ne sait presque rien de mon histoire mais qui se contente d'être avec moi. Elle a très vite arrêté de me poser des questions et nous profitons juste du moment présent ensemble.
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La vie est si compliquée. Une simple décision, un simple mot ou un simple regard peut en changer le cours à tout moment. Notre existence ne tiens qu’a un fil mais je sais à présent que nos vies peuvent basculer du meilleur vers le pire comme du pire vers le meilleur.
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Je la connais depuis toujours, depuis aussi loin que je me souvienne elle a toujours été là pour moi. Elle est mon point d’ancrage, mon canot de sauvetage lorsque tout mon univers s’écroule. Elle a été là quand j’ai perdu mes parents et elle est là à chaque fois qu’une nouvelle famille se débarrasse de moi. Pour moi elle est aujourd’hui la seule vraie famille qu’il me reste, c’est la seule personne dans ce monde que je m’autorise à aimer. J’ai plus confiance en elle qu’en n’importe qui d’autre.
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Les souvenirs, ce n’est jamais bon, j’ai appris à les ranger dans une boîte bien enfouie au fond de mon cerveau.
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-On a tous besoin d'une échappatoire Chacun trouve la sienne différemment. Certains dans l'oubli, d'autres dans la douleur physique.
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Les rayons du soleil me caressent le visage et je ferme les yeux, m’abandonnant à la chaleur de cette belle journée d’été. J’ai toujours détesté les vacances. Surtout les vacances en camping. Me retrouver coincée avec une multitude de personnes venues passer du temps en famille me donne le cafard. Quand je suis « chez moi », dans « ma » chambre je n’ai pas besoin de jouer la comédie de la gentille famille parfaite. Car ma vie est loin d’être parfaite. Elle a cessé de l’être l’année de mes treize ans quand la vie des personnes que j’aimais le plus au monde m’a été arrachée. Depuis, j’erre de famille d’accueil en famille d’accueil en attendant ma majorité.

Me retrouver ici, en vacances avec une famille de plus à ajouter sur la liste, est toujours une des périodes les plus difficiles de l’année. Je ne parle même pas des fêtes de fin d’année, moments de joie pour la plupart des personnes mais qui, pour moi, me rappellent chaque détail de ce qu’était ma vie avant et pourquoi je déteste les familles qui m’accueillent, aussi compréhensives ou attentionnées soient-elles.

Mais bon, comme m’a dit Mme Zimmer, mon assistante sociale, je n’ai pas le choix. Je suis ici, que je le veuille ou non.

Je sursaute quand je sens une goutte de pluie tomber sur mon front. J’ouvre les yeux et me retrouve projetée presque quatre ans plus tôt, quand j’étais encore trop jeune pour imaginer à quel point la vie peut être cruelle. La pluie froide de décembre coule sur mes joues, mes cheveux et mes vêtements. Je suis debout devant le portail de ma maison et fais de grands gestes à mon père qui sort la voiture du garage. Pourquoi met-il autant de temps ? Le vent est tellement violent que j’ai parfois la sensation de m’envoler avec lui. Je tourne la tête et vois ma mère courir, mon frère dans les bras, en direction de la voiture. Je croise les bras autour de mon corps pour contrôler les frissons qui le parcourent et cache mon visage derrière mon écharpe. Mon père démarre enfin et passe devant moi. Je cours vers l’autre bout du portail pour le fermer et rejoins ma famille dans la voiture. Nous sommes en retard. Je soupire et ferme les yeux pour contrôler mon agacement. Nous n’arriverons jamais à temps.

Une voix me tire de mes souvenirs et j’enlève mes écouteurs quand j’entends mon prénom.

— Jade, qu’est-ce que tu fais encore là-haut ? Je t’ai déjà dit que je ne voulais pas te voir prendre des risques inutiles et c’est exactement ce que tu es en train de faire ! Redescends et viens nous aider, ton père va faire un barbecue.

Je lève les yeux au ciel, et reprends petit à petit mes esprits. Je me redresse et me frotte le visage. Le soleil brille toujours dans le ciel et je suis toujours en short en haut du bungalow que ma famille d’accueil loue pour les vacances. J’ai encore dû m’endormir, rien de plus. Patricia, la femme chez qui j’habite en ce moment, fait partie de cette catégorie de personnes qui pensent que les enfants qu’elles hébergent vont les appeler « maman » et vont les aimer comme leur propre mère. Je ferais peut-être mieux de la prévenir que je ne resterai pas plus de six mois chez elle et que jamais je ne les verrai, elle et son imbécile de mari, comme mes parents.

Je descends du toit où j’ai élu domicile pour pouvoir enfin dessiner sans être dérangée, ce qui n’a pas l’air de fonctionner, et me dirige vers l’arrière de notre emplacement où Jack fait griller des cuisses de poulet. L’odeur de la viande me fait grimacer. Jack est penché vers le barbecue, concentré sur sa tâche.

C’est un homme d’une quarantaine d’années qui a presque perdu la totalité de ses cheveux, ne laissant plus que quelques mèches au-dessus de son crâne. Je pousse un long soupir quand il se retourne et me fait un clin d’œil en me montrant la viande parfaitement dorée au-dessus des braises. Il est chef dans un grand restaurant parisien régulièrement fréquenté par des hommes importants. Après de longues conversations à débattre sur mon choix de ne plus manger de viande, il a fini par abandonner l’idée de me faire changer d’avis.

— Tu veux vraiment que je t’aide à préparer quelque chose que je ne mangerai pas ? lui demandé-je en arrivant à sa hauteur.

— J’ai osé espérer que tu changerais enfin d’avis en sentant cette bonne odeur de grillade aux herbes.

— Je préfère encore ne pas manger pendant plusieurs semaines plutôt que de manger ne serait-ce qu’un ridicule morceau de « cette grillade aux herbes », dis-je sèchement en m’éloignant. Si vous me cherchez je suis partie m’acheter de la nourriture qui ne tue pas d’innocents animaux !

Jack me fait un geste de la main en riant et retourne à son barbecue. Je détourne les yeux et me dirige vers la supérette du camping. Quand les gens vont-ils enfin comprendre que les animaux ne vivent pas simplement sur notre planète pour nous servir de repas ? Je rêve du jour où le monde prendra enfin conscience du supplice qu’endurent ces êtres vivants durant toute leur existence. Qui sommes-nous pour leur enlever leur liberté en prétextant ignorer qu’ils peuvent eux aussi ressentir la souffrance ?

Mon téléphone vibre dans ma poche, me sortant de mes pensées. C’est Pauline, ma meilleure amie, qui me demande des nouvelles de mes vacances et comment mes « chiens de garde » se comportent. On avait donné ce surnom, quand nous étions en quatrième, au couple qui m’avait accueillie alors et qui ne me quittait pas d’une semelle, surveillant mes moindres faits et gestes par peur d’avoir des problèmes si je m’égratignais ne serait-ce qu’un peu le coude. Et depuis, chacune de mes familles d’accueil était affublée de ce surnom.

Je lui réponds avec un demi-sourire et ne vois la personne arriver en face de moi qu’une fois que nos deux corps se rencontrent en un choc brutal. J’ai juste le temps de voir deux grands yeux d’un bleu électrique me fixer avec étonnement avant de m’étaler dans l’herbe, mon téléphone heurtant le sol.
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C’est le genre de beau gosse qui sait qu’il plaît aux filles et qui ne le cache pas. Ce genre de mec, justement, a le don de me mettre hors de moi. Je me dirige d’un pas énervé vers la supérette et le laisse seul ramasser ses bières éparpillées sur le sol.
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Ce n’est que le perpétuel recommencement du même jeu, avec les mêmes regrets à l’arrivée, et qui, dans mon cas, n’a jamais rien changé au réel problème. Aujourd’hui je préfère draguer des filles intelligentes avec qui je sais que je pourrai m’amuser bien plus longtemps qu’une simple nuit.
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Chaque partie de mon cerveau me hurle son besoin de sommeil, j’ai l’impression d’avoir un véritable orchestre de percussions dans la tête qui tape sans jamais s’arrêter.
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Les souvenirs, ce n’est jamais bon, j’ai appris à les ranger dans une boîte bien enfouie au fond de mon cerveau.
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