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Critique de montmartin


Le corps d'une jeune avocate est retrouvée dénudé, la main en mille morceaux, les doigts brisés. Elle a été massacrée, un véritable acharnement.
Pourquoi l'a-t-on déshabillée entièrement et qu'on ne lui a laissé qu'une seule chaussure ?

Voilà une nouvelle enquête pour la jeune et fougueuse Camille Lorset l'adjudante de la brigade de recherches De Montbrison. Mais ce coupable surgi de son propre passé va l'obliger à affronter ses peurs, faire remonter les émotions si longtemps refoulées.

Jacques et Diane habitent à proximité du lieu où s'est déroulé le crime. Jacques est un ancien taulard, condamné à cinq ans de prison pour violence aggravée, placé sous surveillance électronique. Jacques est en cavale. Pas besoin de chercher un autre coupable d'autant plus que les preuves contre lui s'accumulent.

Comme dans tout bon polar, le coupable c'est celui qu'on n'attend pas, on le rencontre au détour d'une page, mais il est discret, ne se fait pas remarquer et il surgit dans les dernières pages.

Les personnages de ce roman sont des gens simples au quotidien, mais tous ont un lourd passé. Des lettres écrites par un prisonnier du fond de sa cellule alternent avec l'enquête et une comptine mystérieuse revient régulièrement à nos oreilles d'une manière lancinante. Et puis il y a cette maison, la maison du diable.

Ce roman est très bien documenté sur l'univers carcéral ; un petit joint, quelques comprimés d'anxiolytiques pour planer, s'envoler en dehors des murs des neuf mètres carrés d'une cellule qu'on doit partager avec un autre détenu. le rituel qui est le même chaque jour, le temps qui s'écoule trop lentement. Les cris, les plaintes, l'absence de sommeil, les viols.

Dans sa présentation, Françoise Chapelon nous parle de sa rencontre « littéraire » avec Camilla Läckberg et l'on sent bien l'influence de l'auteur suédoise dans la construction de ce roman. le couple Camille et Yann remplace Erica et Patric, Alexia la soeur de Camille nous rappelle Anna la soeur d'Erica ; la vie dans la brigade De Montbrison ressemble à celle du commissariat de Tanumshede. Avec ce quatrième roman pleinement réussi, on peut dire que l'élève a dépassé le maître.

Dans une ultime pirouette Françoise Chapelon nous laisse entendre ce qui pourrait bien être le point de départ de son cinquième roman que nous avons hâte de découvrir, laissons-lui le temps de l'écrire.

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