Dans la nuit noire,un réfugié syrien se prépare pour traverser le Mériç (la Maritza de
Sylvie Vartan ),fleuve qui sépare la Turquie et la Grèce. Il espère aller en Suède,commencer une nouvelle vie la bas.Vous avez compris,ce livre raconte le périple d'un migrant.
J'ai saisi des le début du récit,qu'entre la narratrice et le "
nafar" (en arabe,signifie exilé économique,un sans droit) il y a une relation exceptionnelle, un lien intime.
Justement,si on connait les détails de cette expédition dangereuse,de la vie que ce
nafar menait avant d'être un migrant,c'est grâce a la narratrice qui semble être omniprésente et suit notre homme avec délicatesse, mais surtout avec amour,car avant tout elle est une femme amoureuse.
On connaîtra la faim,la soif,le froid, la peur,toutes ces émotions qui les traversent eux,l'un pour de vrai,l'autre par procuration...
La seule chose qui pourrait être perturbante dans ce récit c'est ce va et vient entre présent et passé,qui peux déstabiliser parfois le lecteur.
S'il y a une chose a retenir sur ce livre c'est la beauté de la plume.
Une écriture toute en poésie,complice,impatiente, touchante, bouleversante,sur un sujet fort...l'exil,un choix forcé.