D'après Einstein, il n'y a que deux façons de vivre sa vie: l'une en faisant comme si rien n'était un miracle, l'autre en faisant comme si tout était un miracle. Je préférais nettement la deuxième version.
D'après Einstein,il n'y a que deux façons de vivre sa vie:l'une en faisant comme si rien n'était un miracle,l'autre en faisant comme si tout était un miracle.Je préférais nettement la deuxième version.
Tuer la mère. Creuser un trou dans le jardin de Nancy et l'y jeter le visage contre terre pour que sa bouche se taise. Maintenant, mon frère était obligé de traîner ces mots terribles, "prends ton sac et va-t-en", comme une malédiction qui le condamnait à errer sans fin.
Je le berce dans mes bras, je répète "c'est pas grave". On en a vu d'autres. Les obus qui tombaient comme de la pluie pendant que nous zigzaguions entre les trous, tu les as oubliés ? Et la fois où nous sommes restés bloqués une semaine dans la cave ? Pas grave, essuie ton visage. La ville plongée dans le noir quadrillée par des tanks. L'oncle qui gueulait sans cesse après nous. Et quand la moto a dérapé sous un camion et que nous étions à un centimètre des roues. Qu'est-ce que c'est comparé à ce qu'on a déjà vécu, tu peux me dire hein ? Tu peux me dire monsieur Alain ?
Je commençais à comprendre qu'il ne servait à rien de fuir,que si je n'étais pas bien avec moi-même,aucun endroit au monde n'y ferait rien.
A l'époque,je lisais tout ce qui me tombait sous la main, des magazines, Karl Marx, des traîtés de philosophie,des romans,surtout des romans.J'exigeais que des phrases inventées écrasent la réalité.
Va seul,tombe et relève-toi.
En le voyant s'abandonner ainsi, j'ai pensé que le corps d'une femme pouvait se transformer en une arme redoutable.
Tôt ou tard, chacun refait ses comptes.
Ses ongles sont laqués de rouge, du même rouge que ses lèvres comme si cette femme plongeait ses doigts longs et luisants dans le coeur des hommes pour le porter à sa bouche.