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Critique de Melisende
J'ai découvert les vidéos de Victoria Charlton lors du premier confinement et j'ai depuis, rattrapé tout mon retard.
Oui, je fais partie de ces personnes qui se cachent les yeux devant un film d'horreur mais qui déjeunent devant des vidéos de true crime (ah feu Pierre Bellemare…). Chacun ses lubies.
C'est peut-être malsain pour certains, peut-être dérangeant pour d'autres… Ces histoires sont évidemment flippantes et malaisantes mais elles ont également un aspect assez fascinant car plongent au plus profond de l'humain et des horreurs qui s'y cachent. Sans vouloir faire de la psychologie de bas-étage, il est facile de se rendre compte à quel point l'environnement – notamment dans les premières années de vie – peut être déterminant dans la personnalité d'un futur assassin. Ce n'est pas tellement ce que l'on va constater ici car des coupables, jamais ces 15 affaires n'en ont malheureusement révélés.
En revanche, chacune de ces histoires nous rappellent que même nos plus proches parents peuvent cacher des secrets derrière les portes closes des maisons et que n'importe qui peut s'évaporer au coin de la rue. Dans ce premier livre, Victoria revient en effet sur 15 affaires de disparitions non résolues. Des histoires américaines, des canadiennes mais aussi des françaises. Des affaires anciennes mais également des plus récentes. Certaines vous évoqueront peut-être quelque chose mais d'autres, très peu connues, vous surprendront.
Chacune des 15 disparitions traitées est introduite avec son contexte. Les protagonistes sont présentés petit à petit pour qu'on apprenne à les connaître. Victoria déroule alors le fil jusqu'à la disparition. Elle suit la ligne du temps et apporte les éléments découverts par les enquêteurs au fil des jours, des mois et parfois des années ; et c'est parfois surprenant de rebondissements. On se surprend à nous-mêmes tenter de percer le mystère. On soupçonne, on compatit, on se révolte… bref, on s'implique !
Chacune des affaires a été étudiées, Victoria se documente énormément (notamment en vo lorsque les disparitions sont américaines) et les détails sont nombreux. Mais rassurez-vous, malgré la richesse des recherches, elle fait preuve de concision et sait très bien résumer les faits. Tout est toujours très clair sans être simplifié à l'extrême.
Si je devais apporter un seul bémol ce serait dans la mise en page des histoires. Il y a quelques effets visuels (des encadrés, des paragraphes mis en avant…) dynamiques et agréables à l'oeil mais il me semble que c'est le genre de documentaires qui gagnent encore plus à être illustrés de photos-témoignages. Seul un portrait de la personne disparue agrémente la première page de son histoire, une façon de mettre un visage et donc de toucher d'avantage le lecteur ; c'est important mais un peu insuffisant à mon goût. Alors attention, je ne dis pas de nous noyer sous des photos des scènes de crime (merci bien) mais plutôt des mises en contexte plus visuelles : des plans, des cartes, des images des lieux par exemple. Mais les autorisations d'utilisation étaient peut-être trop difficiles à obtenir (et trop onéreuses) ?
Pour celles et ceux qui suivent déjà Victoria sur Youtube, foncez sur ce nouveau support car on retrouve bien le ton des vidéos : la neutralité du discours, toujours très respectueux des victimes et des familles des disparus. C'est ce que je préfère chez cette jeune spécialiste du true crime : une réelle volonté d'apporter sa pierre à l'édifice grâce à sa visibilité et non pas le profit de l'histoire qui fait vendre.
Car derrière ces histoires que l'on “dévore”, ce sont beaucoup de souffrances et de chagrin pour les victimes et leurs proches ; alors oui, il est important de rappeler que ce n'est pas de la fiction, que des vies réelles sont en jeu !
Pierre Bellemare n'est plus mais de jeunes journalistes 2.0 continuent à investiguer et à raconter les faits divers. La particularité de Victoria Charlton est sa nationalité Québecoise qui lui permet d'être bilingue et donc de pouvoir couvrir des affaires à la fois francophones ET anglophones. Ce qui amène évidemment une richesse supplémentaire, surtout quand on sait que les histoires – notamment américaines – sont toujours beaucoup plus documentées (le public a accès à beaucoup plus d'informations). Alors si le genre vous intéresse, activez vos neurones et ouvrez les yeux, peut-être aiderez-vous à résoudre les enquêtes et trouverez-vous la clef des mystères !
Le tome 2 est d'ores et déjà dans ma bibliothèque et sera, j'en suis sûre, tout aussi intéressant et passionnant !
Lien : https://bazardelalitterature..
Oui, je fais partie de ces personnes qui se cachent les yeux devant un film d'horreur mais qui déjeunent devant des vidéos de true crime (ah feu Pierre Bellemare…). Chacun ses lubies.
C'est peut-être malsain pour certains, peut-être dérangeant pour d'autres… Ces histoires sont évidemment flippantes et malaisantes mais elles ont également un aspect assez fascinant car plongent au plus profond de l'humain et des horreurs qui s'y cachent. Sans vouloir faire de la psychologie de bas-étage, il est facile de se rendre compte à quel point l'environnement – notamment dans les premières années de vie – peut être déterminant dans la personnalité d'un futur assassin. Ce n'est pas tellement ce que l'on va constater ici car des coupables, jamais ces 15 affaires n'en ont malheureusement révélés.
En revanche, chacune de ces histoires nous rappellent que même nos plus proches parents peuvent cacher des secrets derrière les portes closes des maisons et que n'importe qui peut s'évaporer au coin de la rue. Dans ce premier livre, Victoria revient en effet sur 15 affaires de disparitions non résolues. Des histoires américaines, des canadiennes mais aussi des françaises. Des affaires anciennes mais également des plus récentes. Certaines vous évoqueront peut-être quelque chose mais d'autres, très peu connues, vous surprendront.
Chacune des 15 disparitions traitées est introduite avec son contexte. Les protagonistes sont présentés petit à petit pour qu'on apprenne à les connaître. Victoria déroule alors le fil jusqu'à la disparition. Elle suit la ligne du temps et apporte les éléments découverts par les enquêteurs au fil des jours, des mois et parfois des années ; et c'est parfois surprenant de rebondissements. On se surprend à nous-mêmes tenter de percer le mystère. On soupçonne, on compatit, on se révolte… bref, on s'implique !
Chacune des affaires a été étudiées, Victoria se documente énormément (notamment en vo lorsque les disparitions sont américaines) et les détails sont nombreux. Mais rassurez-vous, malgré la richesse des recherches, elle fait preuve de concision et sait très bien résumer les faits. Tout est toujours très clair sans être simplifié à l'extrême.
Si je devais apporter un seul bémol ce serait dans la mise en page des histoires. Il y a quelques effets visuels (des encadrés, des paragraphes mis en avant…) dynamiques et agréables à l'oeil mais il me semble que c'est le genre de documentaires qui gagnent encore plus à être illustrés de photos-témoignages. Seul un portrait de la personne disparue agrémente la première page de son histoire, une façon de mettre un visage et donc de toucher d'avantage le lecteur ; c'est important mais un peu insuffisant à mon goût. Alors attention, je ne dis pas de nous noyer sous des photos des scènes de crime (merci bien) mais plutôt des mises en contexte plus visuelles : des plans, des cartes, des images des lieux par exemple. Mais les autorisations d'utilisation étaient peut-être trop difficiles à obtenir (et trop onéreuses) ?
Pour celles et ceux qui suivent déjà Victoria sur Youtube, foncez sur ce nouveau support car on retrouve bien le ton des vidéos : la neutralité du discours, toujours très respectueux des victimes et des familles des disparus. C'est ce que je préfère chez cette jeune spécialiste du true crime : une réelle volonté d'apporter sa pierre à l'édifice grâce à sa visibilité et non pas le profit de l'histoire qui fait vendre.
Car derrière ces histoires que l'on “dévore”, ce sont beaucoup de souffrances et de chagrin pour les victimes et leurs proches ; alors oui, il est important de rappeler que ce n'est pas de la fiction, que des vies réelles sont en jeu !
Pierre Bellemare n'est plus mais de jeunes journalistes 2.0 continuent à investiguer et à raconter les faits divers. La particularité de Victoria Charlton est sa nationalité Québecoise qui lui permet d'être bilingue et donc de pouvoir couvrir des affaires à la fois francophones ET anglophones. Ce qui amène évidemment une richesse supplémentaire, surtout quand on sait que les histoires – notamment américaines – sont toujours beaucoup plus documentées (le public a accès à beaucoup plus d'informations). Alors si le genre vous intéresse, activez vos neurones et ouvrez les yeux, peut-être aiderez-vous à résoudre les enquêtes et trouverez-vous la clef des mystères !
Le tome 2 est d'ores et déjà dans ma bibliothèque et sera, j'en suis sûre, tout aussi intéressant et passionnant !
Lien : https://bazardelalitterature..
