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Critique de Ubikson


Ce que j'aime dans une théorie, c'est qu'elle soit cohérente. Pas forcément crédible, mais qu'elle tienne (un peu) debout.
Par exemple, si l'auteur s'attaque aux sujets des extra-terrestres dans l'histoire, comme Von Daniken, il ne parlera que de ça.

La question n'est pas - pour moi - de croire ou non à cette théorie, mais de voir comment l'auteur la défend et à quel point elle peut faire rêver.

Robert Charroux, lui, part d'un constat de base, intéressant : la préhistoire telle qu'on l'apprend à l'école est une aberration. Zéro cro-magnon, zéro néanderthal.
Pour la simple et bonne raison que l'homme avait érigé une super-civilisation il y a (grosso modo) cent mille ans, que tout s'est effondré, renvoyant nos ancêtres dans des cavernes, sans technologies, sans savoirs, sans connaissances. Ou presque.
Parce que ces savoirs ne se sont pas perdus. Ils sont restés entre les mains d'une "élite" qui nous cache la vérité. [Oui, oui, là on bascule dans le complot... comme bien souvent.]

En ce qui me concerne, l'idée de base est séduisante.
Là où le bat blesse, c'est quand Robert Charroux commence à s'embrouiller dans sa propre théorie.
Donc super-civilisation, puis cataclysme. Les survivants se cachent dans des grottes... sauf quelques-uns... qui vont se cacher sur Venus.
Et quand on continue le livre, Charroux nous apprend qu'en fait, on vient de Venus. Ce qui me fait poser la question : est-ce qu'on en vient ou est-ce que nos ancêtres s'y sont rendus ? Ou est-ce que Venus est une sorte de super-villégiature pour nantis de l'élite des illuminatis ?

On se dit que la réponse viendra surement ensuite, mais non, Charroux se contente d'empiler des événements bizarres les uns sur les autres, sans presque de liens ou de transitions, jusqu'à noyer le lecteur dans une montagne d'infos vagues et invérifiables.
Enfin, invérifiables à l'époque.
Depuis, Internet existe et facilite certaines vérifications, qui ne seront pas vraiment nécessaires parce que les histoires de Charroux ne trouvent même pas d'échos chez Google, à se demander si ces pseudos-sources ne sont pas tout bonnement des contes issus de son imagination.

Bref, dans le rayon ésotérisme comme dans tous les autres rayons, il y a de bons et de mauvais auteurs.
Sur ce coup-là, Robert Charroux ne s'illustre pas parmi les bons, désolé.
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