AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Pecosa


Un très bon James Hadley Chase, miroir noir d'une Amérique en pleine mutation, rongée par la plaie de la guerre du Vietnam.
« There's a hippie on the highway » (titre original) c'est un Highway to Hell, pour Harry Mitchell qui vient de passer trois années dans les rizières. Récemment libéré de ses obligations militaires, Harry a décidé de filer vers le sud, direction Paradise City, Floride, en stop et sans prise de tête.  Livin' easy, Lovin' free, Season ticket on a one way ride, tu parles. Les routes sont infestées de hippies. Mais pas ceux qui sentent le patchouli et rêvent de Katmandou, plutôt des camés cradingues qui ne dépareilleraient pas au sein de la Manson Family. Lorsque Harry est pris en stop par une femme fatiguée par la route qui prendra la tangente à la première occasion, il découvre qu'un mort git dans la caravane accrochée à la voiture, et que la moumoute décollée du crâne chauve du trépassé contient une clé de consigne.
James Hadley Chase, le Britannique qui écrit des romans plus américains que les Américains à l'aide de cartes, de dictionnaires d'argot, et d'encyclopédies, et ce depuis la grande Bretagne restitue fort bien le basculement de la société à la fin des années 60. Son héros finira d'ailleurs par se demander si l'enfer du Vietnam n'était pas préférable à celui qu'il retrouve de retour dans son pays natal. Pour le fond, l'intrigue est solide, et le schéma « chasien »: un homme jeune, désoeuvré et fauché, un coup qui se présente, et une femme belle, futée mais dangereuse.
Bref, chez Chase, la Floride, c'est aussi la jungle.
Commenter  J’apprécie          5613



Ont apprécié cette critique (54)voir plus




{* *}