J'avais succombé aux
belles sanguinaires l'an passé, c'est tout naturellement que j'ai souhaité découvrir ce second roman d'
Isabelle Chaumard.
J'ai à nouveau été conquise. L'auteure nous entraine entre réalité historique et fiction d'une main de maitre. le récit alterne entre passé et présent, entre le récit de Marie, jeune assistante sociale débordée de travail et dépourvue de moyens, et celui d'Abram, un jeune de 16 ans atteint du syndrome de Cotard, un syndrome dépressif le poussant à croire qu'il est mort. Enfin nous alternons entre le décor de ce pénitentiaire de la honte où l'on enfermait des enfants coupables d'avoir volé un bout de pain et l'hôpital psychiatrique qu'il est devenu aujourd'hui. À la fin de votre lecture, vous pouvez vous plonger dans les notes et les remerciements de l'auteure. Ils vous feront découvrir tout le travail de recherche d'Isabelle et des articles et des livres sur l'histoire de Castelluccio. Passionnant !
Au début de cette lecture, on est un peu perdu par ces allers et retours, on ne comprend pas tout et puis les pièces du puzzle s'emboitent les unes après les autres jusqu'au dénouement très réussi.
Le style d'Isabelle est toujours aussi poétique, sensible, authentique, vraiment très agréable à lire. Il m'a manqué les odeurs et les couleurs des
belles sanguinaires, mais ce roman est beaucoup plus noir que le précédent. En revanche, j'ai ressenti tout un tas d'émotions, de la rage, de la tristesse, du dégout et de l'espoir. Je me suis attachée à ces personnages et j'ai découvert un pan de l'histoire française bien peu reluisante.
Un roman court, mais si riche grâce aux thèmes abordés et aux recherches effectuées. Un thriller noir avec des rebondissements et de la tension. Un voyage émouvant et bouleversant à découvrir !
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