Des destins sombres, elle en a croisé au cours de sa carrière, mais aujourd’hui, elle frôle l’horreur. La perversité est très imaginative, elle le sait, pourtant elle ne s’habitue pas. Devant la souffrance insoutenable de tous ces gosses, elle se demande souvent comment cela peut être pire. À chaque fois, elle pense avoir atteint la limite de l’abomination. Pourtant, il y a toujours plus abject.
(Le mot et le reste, p.166)
« En réalité, ce gosse était un ange. Un grand blond efflanqué au visage agrandi par des yeux qui donnaient l’impression d’avoir vécu trois cents ans. Le genre de regard porté par certaines personnes âgées. Un regard qui semblait déjà avoir tout compris. »
LE SACRIFIÉ DE CASTELLUCCIO-Extrait
Isabelle Chaumard
Tous droits réservés
Éditions Le Mot et le reste-30 juin 2020
La vie c’est comme l’histoire. , tu n’as pas remarqué ? Une succession de cycles, d’événements annonciateurs, un défilé de crises et de périodes fastes . Au bout du compte si tu la regardes de manière horizontale sur la ligne du temps, tu trouves la réponse.
A force d’échafauder des romans , on finit par oublier la vérité.
« Ils savent se marier entre eux, les malheurs. Deux cuillers de RSA avec un chouïa de déprime. Un zeste d’alcoolisme avec un paquet d’années à la rue. Un bon coup de poing dans la tronche du gosse et un rail de xanax/prozac/stilnox. Le problème avec les misères, c’est qu’on ne sait plus qui on doit sauver ni par quel bout il faut commencer. »
LE SACRIFIÉ DE CASTELLUCCIO-Extrait
Isabelle Chaumard
Tous droits réservés
Éditions Le Mot et le reste-30 juin 2020