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Critique de sweetie


« Mes pensées ce sont mes catins. » Cette phrase de Diderot a scellé pour de bon l'intérêt et la passion que Sophie Chauveau éprouvait pour son sujet et que l'on peut apprécier avec cet ouvrage en deux parties.
Ce deuxième tome débute en 1749, alors que Diderot est libéré de son emprisonnement au Château de Vincennes. Plus question pour lui d'y retourner. Commence alors un jeu du chat et de la souris avec la censure royale : ses écrits les plus importants ne seront publiés qu'après sa mort, afin de protéger sa famille immédiate et l'avenir de ses descendants. L'Encyclopédie étant terminée, Diderot écrit des pièces de théâtre, apporte son soutien indéfectible à ses amis et bénéficie d'une offre inattendue de la tsarine Catherine II de Russie qui souhaite acheter sa bibliothèque, lui accordant ainsi une indépendance financière qu'il n'entrevoyait plus. Une satisfaction vite éclipsée par la brusque rupture qui survient avec Jean-Jacques Rousseau. Un désaveu complet d'une si riche amitié confond la société littéraire d'alors. Et si une brève et ultime rencontre avec son idole Voltaire lui apporte un certain baume, Diderot ne peut éviter les deuils successifs de la vieillesse.
« D'un bout à l'autre de sa vie, des ennuis avec les autorités, des menaces de prison, des mises au ban de la société » ont forgé cet homme de lettres, fidèle en amitié, un peu moins en amour, mais paradoxalement d'une loyauté sans faille envers sa famille.
L'ouvrage s'apparente à un voyage dans le temps en compagnie d'écrivains qui voulaient faire jaillir la lumière au coeur d'une société étouffée par les préceptes religieux et la monarchie de droit divin.
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