AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Seraphita


Pittsburgh, Etat de Pennsylvanie, 1964 : voici le début d'une histoire, autour d'un casse qui tourne mal.
Centre correctionnel d'Attica, Etat de New-York, mars 2003 : Felix, un jeune homme au visage d'ange, est emprisonné pour « viol, meurtre avec préméditation, actes de barbarie ». L'administration a décidé qu'il serait incarcéré en cellule 701, aux côtés du « Soul Man ». Cet homme a une réputation terrifiante : en plus de 40 ans d'incarcération, il a tué tous ses co-détenus. Pourquoi veut-on placer Felix dans la cellule de cet homme effroyable ? A son contact, le « Soul Man » dévoile un pan de son être, amenant également Felix à en dire un peu plus sur lui. Deux histoires qui se mêlent pour un final où se dénouent vérité et mensonge.

J'ai beaucoup aimé cette BD, très noire dans laquelle la violence est omniprésente. David Chauvel, le scénariste joue constamment avec la vérité et le mensonge, le secret. La BD offre au lecteur le dévoilement progressif de l'identité de Felix et du Soul Man, les deux protagonistes principaux. Chauvel nous mène de rebondissements en rebondissements jusqu'au final, bluffant. le suspens est habilement entretenu : Felix va-t-il survivre au Soul Man ? Pourquoi a-t-il été placé dans cette cellule ? Qui est le Soul Man ? Qui est Felix ? Des flashbacks permettent au lecteur de reconstituer le sens de l'histoire de chacun des deux protagonistes. La scène du début, une histoire qui se raconte, est habilement reprise ensuite, prenant alors un éclairage nouveau.

J'ai bien apprécié également le graphisme (le dessin a été réalisé par Denys, la couleur par Hubert), même si un certain nombre d'images figurent la violence (Felix, au visage de chérubin, est la cible de multiples agressions de la part des détenus). le sang coule à flot, certaines images sont très réalistes.

Une BD passionnante, tant sur le plan du scénario (qui explore la question de la vérité et du mensonge) que sur le plan du graphisme. A découvrir ! A noter que la série « le casse » compte 6 albums en tout : « six hold-up défiant l'imagination », ainsi que le promet la quatrième de couverture.
Commenter  J’apprécie          21



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}