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Critique de Renod


Fane revient au pays à la mort de sa mère. Il compte s'installer dans la maison familiale avec son frère, Mo, handicapé mental et Lilas, son amie. Il a troqué la jeune femme à un copain de boisson contre une caisse de vin, un lapin et cinquante francs. le couple peut surprendre : Fane a été défiguré et a perdu quatre doigts de la main droite dans un accident ; Lilas, de vingt-cinq ans sa cadette, a de faux airs de Jane Fonda, est plantureuse et pue la sensualité. Fane souhaite mener une vie oisive, vivre sur sa pension et celle de son frère et écrire des romans policiers. Mais très vite des tensions apparaissent avec ses voisins qui souhaitent acquérir la maison pour agrandir leur garage. La tension monte. Ce village des Vosges est écrasé sous une canicule étouffante. La chaleur et le corps de Lilas excitent les esprits et les vieilles rancoeurs. L'orage ne va pas tarder à éclater…

J'ai commencé ce livre en ayant en mémoire quelques images du film tiré du roman. Et ces images ont un visage, celui de Pauline Lafont. Un corps d'une sensualité à couper le souffle qui allume le désir des hommes. Ses formes débordent de ses robes trop courtes ou de son tee-shirt serré. « Elle ne pouvait pas faire un mouvement, rien, sans que ce soit tout un spectacle. » Un charme naturel et sans calcul. Tout ce que désire Lilas, c'est se marier et avoir des enfants avec un homme qui ne la bat pas. L'autre clef du roman, c'est le village hostile qu'on devine situé dans les Vosges (on y cueille des brimbelles). le patelin est peuplé de vieilles femmes et s'il est traversé par les touristes en saison, chacun s'épie et médit des autres. le retour de Fane aux bras de Lilas est loin de passer inaperçu. Surtout dans cette ambiance caniculaire où l'on s'assomme de bières discount, de pastis et de mauvais vin.

Un roman étouffant, électrisant et sensuel. Je ferme et range le livre mais je garde Pauline/Lilas bien au chaud, dans mon armoire à fantasmes.
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