Nous l'avons fait : Récit d'une libération féministe

Faire soi-même, comprendre, acquérir du savoir et des connaissances pratiques, prendre du pouvoir sur notre corps, reprendre aux médecins ces décisions qui si souvent nous échappent. C'est là, je crois, le cœur de notre projet commun.

On sort du discours militant. Il n'y a pas de mots pour dire tout ce que ça vient reconsidérer dans nos vies, relations amoureuses, travail, vie quotidienne; ça interroge un petit peu tout.

Je ne suis pas venue au groupe pour faire des avortements, mais pour être responsable, me prendre en charge, vivre mon corps. Derrière le discours médical, il y a le pouvoir, la morale, le droit de décider de la vie des autres. L'institution médicalise le corps vivant des femmes.