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Critique de NathalieBC


Par où commencer ?
Par la politesse élémentaire: merci à Babelio et aux éditions Rivages de m'avoir fait parvenir ce roman à la suite de l'opération Masse critique de mars.
Je suis très gênée car j'ai détesté ce bouquin au delà du dicible. Si je n'avais pas été liée par l'engagement moral de le lire en entier et d'en faire la critique, j'aurais abandonné au premier tiers. J'aime la science fiction, le problème n'est pas là, et j'aime encore plus l'anticipation mais là, rien de va. L'île de Silicium est un fatras de déchets et le roman L'île de Silicium est aussi un fatras de déchets littéraires. On dirait le cahier de brouillon de Qiufan Chen, un cahier où il aurait noté toutes ses idées pour les 10 romans à venir. Alors, on a pêle-mêle (et je pèse mes mots) une organisation d'activistes écologistes (genre Greenpeace), une île chinoise spécialisée dans le recyclage de déchets technologiques, ultra polluée donc, des immigrés pauvres et cantonnés aux tâches les plus ingrates et dangereuses, une société américaine de greenwashing, des mafias chinoises, des hakers anarchistes, Goldorak (appelé Mecha), un typhon, une sorcière, du fengshui, Dieu et des oursins. Et pour (essayer de) relier tout ça le personnage de Xiaomi, une gentille et jolie migrante dont l'interprète du négociateur de la société américaine tombe amoureux mais qui est aussi celle qui serait responsable de la maladie de l'enfant d'un chef de la mafia mais aussi celle qui aurait reçu le virus secret de l'armée américaine (ah oui, parce qu'il y a aussi un complot de type X-files) bref, on n'y comprend que dalle et ça dure 443 pages. Chaque page a été un calvaire. le pire, je ne sais pas si ce sont les invraisemblances ou la niaiserie. Alors 1) les migrants sont gentils alors que les locaux sont racistes et même si les locaux ont été très méchants, les migrants vont être très gentils à la fin 2) les ouvriers chinois semi esclaves ont des loisirs qui leur laissent le temps d'aller batifoler sur une plage au coucher du soleil avec un américain rencontré le jour-même 3) un ouvrier semi-esclave fait trembler les chefs mafieux en les menaçant de révéler qu'ils ne payent pas leurs impôts (là, j'avoue j'ai bien ri) 4) on peut négocier dehors quand il y a un typhon 5) le traducteur, embauché pour une négociation importantissime peut sécher les réunions sans que son boss s'en formalise. Rien, rien, rien n'est crédible. Quand je pense qu'il a fallu couper des arbres pour faire ça, j'ai envie de pleurer.
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