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Critique de sabine59



En quatre mouvements, François Cheng , toujours aussi inspiré à quatre-vingt treize ans, nous offre cette suite orphique, composée de quatrains, une forme poétique qu'il affectionne, déjà utilisée par exemple dans le recueil" Enfin le royaume".

La dédicace émouvante à sa mère donne un éclairage particulier à la première partie, intitulée " aux vivants et aux morts", où le mythe d'Orphée est très présent :

" La mort n'efface rien; Orphée persistera
A se retourner, tirant de l'ombre l'aimée"

Dans cette chaîne d'instants que constitue l'oeuvre symphonique créée, mon mouvement préféré est le deuxième, le plus long d'ailleurs, dédié " À la vie d'ici". S'y exalte sa relation profonde à la nature, tout en spiritualité :

" Soudainement s'installe le silence: oiseaux
À flanc de roseaux, abeilles le long des treilles.
L'homme, lui, se tient coi; monte alors du sol
Un chant, tacite entente des âmes en éveil."

Lire François Cheng, c'est vivre un moment unique, à la fois apaisant et vivifiant. Grâce à ses mots, " la vraie vie, en un éclair, dévoile sa splendeur'. Un élan poétique de toute beauté.
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