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Citations sur L'assassinat de Paris (4)

Conséquence essentielle jamais prise en compte de l'éventration des Halles : en coupant la langue à son ventre on a coupé le sifflet à Paris, son esprit a tourné ramollo, spongieux. Maintenant que Paris est fichu, que les émois du derrière et, ultime danger, les plaisirs de la table conduisent recta boulevard des Encéphalo-allongés, comment ne pas voir qu'ils nous ont doré la pilule avec leur progrès, leurs "trente glorieuses" et leur qualité de vie ?
Ah ! les vaches ... folles de prétention, que Chevalier envoie paître, pères fondateurs, énarques et assimilés, sûr d'eux-mêmes et dominateurs, qui, depuis quarante, bientôt cinquante ans, se sont arrogé le droit de "repenser Paris", de tout foutre en l'air.
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Comment ne pas entendre monter du royaume des ombres la plainte de l’Enfer ? « Et moi aussi j’ai habité dans cette ville. » Et j’étais cette ville. « M’as-tu donc oublié ? »
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En 1977, se jeter aux pieds de la ville, c'était se jeter dans un trou, celui des Halles. En quelques années, Paris venait de passer, d'être passé de vie à trépas.
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Ce récit, on voit à peu près quand l'achever, quand faire tomber la « nuit ». Entre 1960 et 1968. En tout cas, les choses allant vite, bien avant Mai 68. La transformation est alors si avancée qu'il est bien difficile de ne pas voir dans la révolte des jeunes, entre autres choses, le refus de vivre dans ce milieu urbain nouveau , dans cette ville « nanterrisée » qui, par son ennui, sa laideur, sa bêtise, son béton, par l'asservissement auquel elle condamne, résume ce dont ils ont horreur. Fantastique retournement ! Paris vomi par les jeunes, après avoir été, pendant des siècles, leur paradis, la ville où ils accouraient de partout, persuadés d'y trouver tout ce dont ils pouvaient rêver, le plaisir, l'amour, la réussite, la gloire, en un mot la vie, le « vivre à Paris » de l'écolier du XIVe siècle. « A nous deux, Paris ! » Le changement est de taille. Il nous apprend en tout cas qu'en 1968 il fait déjà nuit noire.
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