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Critique de Goewin


Coup de coeur ! Tout à fait passionnant !

J'ai toujours été fascinée par la vie de Marie-Antoinette et par son tragique destin. Aussi quand j'ai découvert cette anthologie, je me suis précipitée pour me la procurer. J'étais d'autant plus intéressée que sa vie est racontée par ceux qui l'ont connue, qui l'ont côtoyée, ce sont donc des témoignages de première main. Celle que l'on a appelée méchamment « l'Autrichienne » a tout d'abord été adulée par le peuple à son arrivée en France à l'âge de 14 ans pour épouser Louis XVI, alors Dauphin de France. Reine à 18 ans, elle devient mère à 23 ans et est guillotinée alors qu'elle a 38 ans.

La haine envers Marie-Antoinette est d'abord née à la Cour, le soir-même de son mariage, à cause d'une histoire d'étiquette qui a indisposé les Duchesses. Elle n'est encore qu'une enfant dont l'éducation a été superficielle mais elle va se montrer paresseuse et mauvaise élève en ne laissant échapper aucune occasion de fuir ses devoirs. La Dauphine s'ennuie et le montre. Ignorante, moqueuse, méprisant les usages et l'étiquette, Marie-Antoinette va s'aliéner dès les premiers jours les dames de la Cour et les courtisans dont la méchanceté était aussi féroce que célèbre.

« Quand on peut tout ce que l'on veut, il n'est pas aisé de ne vouloir que ce que l'on doit. » écrivait Louis XIV dans un Mémoire pour l'instruction du dauphin. Hélas pour elle, Marie-Antoinette voulait les droits tout en repoussant les devoirs. Elle va multiplier les imprudences. Coquette, frivole, dépensière, « l'Autrichienne » devient « madame déficit » et pour finir « madame veto ».

Et pourtant elle était pleine de charme et de séduction à un point tel que même ses détracteurs le reconnaissaient. Comment ne pas être touché par sa jeunesse et son désir « révolutionnaire » de vivre libre, entourée d'ami(e)s qui lui sont chers, son bonheur d'être mère et de vouloir élever ses enfants ? Mais c'est surtout dans l'adversité que Marie-Antoinette révèlera toute sa grandeur et son courage. Les derniers mois de sa vie la montrent admirable dans la douceur qu'elle a montré face à ses accusateurs et à leurs monstrueuses accusations, la fermeté avec laquelle elle a gravi les marches de l'échafaud.

Aussi je dis un grand merci à Arthur Chevallier qui l'a faite revivre à travers les écrits de madame Campan sa première femme de chambre, du général Dumouriez, de Fouquier-Tinville, de sa portraitiste madame Vigée-Lebrun, de la duchesse de Tourzel, la gouvernante de ses enfants… Et la liste est loin d'être exhaustive.

Lien : http://au-pays-de-goewin.ove..
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