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Critique de laulautte


Monstrueusement regrettable, une mise en scène (voire même en abîme) de l'anthologie Monstresse(s) par une introduction de la directrice d'édition Noir d'Absinthe, Emilie Chevallier, ou une présentation des différents auteurs (qui m'étaient totalement inconnus) auraient donné une profondeur à cet ouvrage de la collection l'Antre de la folie ; les interviews des auteurs retranscrites sur le site internet de l'éditeur auraient donné un complément d'âme aux douze nouvelles (fantastiques – SF – anticipation) de ce recueil et à leurs monstresses.
Les idées ne sont pas neuves, elles existent malheureusement depuis l'aube des temps , mais cette absence d'originalité est comblée par une monstruosité glaçante et dérangeante puisée, parfois dans la résilience face à la domination masculine et matriarcale, surtout dans les tréfonds de l'intimité féminine. Ce sont ces dernières nouvelles qui révèlent des Monstresse(s) dans leur pleine et entière nature féminine, du creux de leur rein et de leur sein jusqu'au bout des griffes, dans l'antre de leur folie, qui auront fait vibrer ma corde sensible (de femme et de mère). Les récits abordés sous le prisme de moments ou d'expériences traumatisantes liés à la désastreuse condition de la femme m'auront laissé impassible tant cette perspective m'a semblé totalement hors de propos. L'abomination brute et absolue, est inhumaine, pure folie, perd cette raison qui n'a pas lieu d'être dans une tentative de justification, quelle qu'elle soit.
C'est mauvais genre. Cela pourrait être révélateur d'une certaine monstruosité, si ce n'était un sentiment – en définitive – d'incompréhension face à une prise de position féministe palpable mais non clairement établie. Monstresse(s) m'aurait un peu plus affecté si la monstruosité explorée avait été pleinement et uniquement genrée au féminin.
Merci à la jeune maison d'édition rennaise Noir d'Absinthe (et Babelio) pour la découverte de ces plumes jeunes dont les coeurs penchent délicieusement du côté des ténèbres. Une équipe d'auteurs et d'illustrateurs de l'imaginaire qui a le potentiel d'avoir de beaux jours devant elle, c'est tout le mal que je leur souhaite.
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