AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de LambertValerie


Comme le dit très bien Ludmila Oulitskaïa, ce livre pourrait être qualifier de thriller, d'enquête journalistique et de drame sentimental.
Mikhaïl Chevelev est russe, il vit à Moscou, il est né en 1959, il a donc une trentaine d'années dans les années 90.Il connaît encore tous les rouages de la société soviétique dont le fonctionnement est clair "La seule chose qui leur permet de nous contrôler, c'est la peur"
C'est à mon sens, un des critères essentiels de ce système qui place un quelconque individu russe dans l'orbite de la peur, de la délation.
Mikhaïl Chevelev choisit pour héros un jeune homme assez proche de lui par certains aspects.
Vladimir, jeune étudiant, traducteur se retrouve convoqué par la police soviétique pour une banale affaire de marché noir. Malheureusement, il se trouve très vite lié par obligation de "servir" un jour au l'autre le KGB.
Chevelev noue une intrigue haletante, très bien ficelée nous faisant passer des années 90 à l'élection de Poutine. La corruption et la course aux pouvoirs du commerce se développent dans la corruption et le chaos.
Le roman a aussi une force romanesque grâce à une filiation perdue: un fils retrouve son père dans des conditions qui nous font dévorer ce livre.
J'ai nettement préféré ce roman au mage du Kremlin, ce que décrit Mikhaïl Chevelev est tellement plus pertinent sur la société russe.

À lire sans aucun doute.
Commenter  J’apprécie          613



Ont apprécié cette critique (57)voir plus




{* *}