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Critique de 5Arabella


Nous suivons les destinées d'un citoyen soviétique, puis russe, entre 1984 et 2020. Des dernières années de l'Union soviétique, jusqu'à nos jours. Vladimir se fait arrêter en faisant du marché noir, et doit signer un accord de collaboration avec le KGB. On ne lui demandera jamais d'honorer son marché, mais le papier va ressurgir. C'est qu'entre temps la maîtrise de l'anglais de Vladimir a été utilisée par un ami, qui s'est spécialisé dans la blanchiment de revenus mafieux. Les profits de la bande ont été confortables, mais de plus gros qu'eux se sont mis sur le coup, et ils tiennent Vladimir grâce au dit papier. Il se retrouve séparé de sa famille partie aux USA mais le retour de son fils à Moscou, qui ne connaît pas son père, va de nouveau faire planer le danger sur tout le monde. Vladimir devra affronter ses anciens alliés et les nouveaux et puissants venus, pour sortir ses proches du danger dans lequel ils se retrouvent.

La démarche de Chevelev, journaliste empêché de faire son métier dans son pays est très respectable. Il s'agit de démonter le système russe, entre corruption, terreur, impossibilité de vivre dans la dignité et dans la vérité. Mais je ne peux pas dire que ce livre m'ait convaincue. L'écriture est minimaliste, l'auteur est sans aucun doute plus un journaliste qu'un écrivain. Les personnages sont peu caractérisés, pas de véritables analyses de leurs personnalités, ils sont en réalité assez interchangeables. Enfin les abus dénoncés n'ont rien d'une révélation, tout cela figure depuis longtemps à la une des journaux. L'action est assez chaotique et invraisemblable, même s'il se passe toujours quelque chose.

Ce n'est pas désagréable à lire, mais cela n'a rien d'indispensable. Il y a des auteurs russes qui racontent l'état désastreux de leur pays avec bien plus de talent littéraire que Chevelev, à qui il faut souhaiter, sans réelle illusion que ce souhait se réalise dans un avenir proche, de pouvoir retourner à son métier de journaliste.
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