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Critique de palamede


Quand la diva américaine Carlotta Delmont disparaît à Paris, en avril 1927, des journaux français et américains s'emparent de l'affaire.

Soprano géniale et fantasque, Carlotta ne séduit pas tous les publics. Sa fougue passionne ou dérange. Sa disparition cache-t-elle un crime passionnel, un suicide ou une fugue volontaire ? Quand elle réapparaît, quelques jours plus tard, elle n'apporte pas de réponse à ceux qui veulent comprendre.

La chanteuse paie très cher son silence. Elle prend conscience que sa notoriété l'a emprisonnée dans un système où elle a des comptes à rendre sur sa vie privée – elle ne s'appartient pas. Carlotta est aussi prisonnière des hommes – de ceux qui disent l'aimer, ou de ceux qu'elle aime occasionnellement. Dès lors, quand elle s'échappe de cette vie organisée par les autres, cela aboutit à un suicide social.

La forme originale d'Une faiblesse de Carlotta Delmont, articles de journaux, journal intime, pièce de théâtre, semble être là pour servir à compenser la banalité du propos - La malheureuse diva riche et célèbre qui n'est qu'un objet dans une société machiste. Si effectivement les femmes qui veulent conquérir leur liberté sont souvent qualifiées d'hystériques, l'héroïne de Fanny Chiarello est plus victime de son impulsivité que d'une réelle volonté d'acquérir une indépendance.

Dans ce livre, nous ne voyons pas très bien où Fanny Chiarello veut en venir. Est-ce un livre sur la condition féminine dans les années 30, ou une réflexion sur la notoriété et ses conséquences, ou bien sur la précarité de la vie d'artiste ? Tout cela est très confus et surtout la pensée ne paraît pas aboutie. Quand on referme Une faiblesse de Carlotta Delmont, on a une impression de vide ; il ne s'est rien passé, il ne s'est rien dit.
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