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Critique de Laurent81


Je poursuis la découverte de l'oeuvre de Noam Chomsky avec ce court texte aussi appelé la conférence d'Albuquerque datant de 2001, à priori avant le 11 septembre. Cet anarchiste socialiste, comme il aime à se définir dénonce le discours politique qui consiste à imposer au citoyen des orientations favorisant le marché sous prétexte qu'il n'y a pas d'autre solution. Comme Margareth Tatcher disait TINA pour There is not alternative, les politiques décident pour nous des choses qui ne conviennent pas à la majorité des citoyens. L'exemple récent du glyphosate en est pour moi la triste illustration.

Il faut favoriser le marché en créant des besoins artificiels en suscitant ce qu'il appelle une “philosophie de la futilité”. Ainsi, la croissance se portera bien même si « les gens accepteront les existences dépourvues de sens et asservies qui sont leur lot, et ils oublieront cette idée subversive : prendre le contrôle de sa propre vie ».

La prévalence du commerce (OMC) dans les relations internationales avec la mondialisation et le libre échange créent ce qu'il appelle un féodalisme industriel car les états ont accordé aux entreprises des droits que dépassent largement ceux des personnes. Il s'agit pour lui d'une distorsion démocratique.

Les accords commerciaux prévoient des sanctions lorsqu'ils ne sont pas respectés, ainsi des milliers de gens meurent dans le monde de maladies pourtant curables en raison de clauses protectionnistes inscrites dans le règlement de l'OMC concernant l'industrie pharmaceutique.

Pour lui, le slogan TINA est une supercherie, « Les décisions peuvent être modifiées ; les institutions peuvent être changées. Si nécessaire, elles peuvent être renversées et remplacées, comme des gens honnêtes et courageux l'ont fait tout au long de l'histoire ».

Aïe, on nous fait croire
Que le bonheur c'est d'avoir
De l'avoir plein nos armoires
Dérisions de nous dérisoires

Foule sentimentale – Alain Souchon.


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