AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de spleen


spleen
13 septembre 2013
Antoine Choplin nous offre une émouvante rencontre avec Gouri et ses camarades, rescapés de Tchernobyl.
Étonnamment je n'avais pas encore lu de livre sur cette catastrophe, il y a d'ailleurs peu de romans sur ce sujet à ma connaissance.
Pourtant, combien de gens ont été obligés de fuir, souvent trop tardivement cette région hautement contaminée, y laissant la plupart de leurs biens, y abandonnant leurs animaux et y laissant une grande parcelle d'eux-mêmes.
Gouri, écrivain public et poète, chevauchant sa moto qui tire une remorque , quitte Kiev pour revoir deux ans après le départ forcé de sa famille, son appartement situé à Pripiat en zone interdite, il a à coeur de rapporter un objet directement lié à l'histoire de sa fille Ksenia , malade d'avoir côtoyé de trop près l'incendie de la centrale .
En chemin , il rend visite à ses amis revenus habiter dans cette région contaminée, survivants fantômes, oubliés, entourés des pilleurs, des profiteurs sans scrupules.
Son ami Iakov , un des liquidateurs , est au bout de sa vie, le corps rongé par les radiations, la peau partant en lambeaux , la description est saisissante.
De même la narration de la destruction de la maison de Kousma poussée dans une grande fosse par un bulldozer est très marquante.
Pas de ressentiment dans leur propos mais la nostalgie de la vie d'avant ce 26 avril 1986, la camaraderie, les rires et les chants arrosés de Vodka.
On sent une grande résignation vis à vis de ce qu'ils vivent au quotidien.
Les mots sont simples, Antoine Choplin va à l'essentiel avec beaucoup de pudeur et sans apitoiement, il arrive à ne pas rendre son roman triste, ces gens sont beaux et dignes .
Gouri, le poète trouve devant cette souffrance muette, son inspiration .


Commenter  J’apprécie          173



Ont apprécié cette critique (16)voir plus




{* *}