"Peuple"... un mot bien étrange
On l'attrape, on le tord, on l'arrange
Comme une rengaine tenace dans l'espace politique :
Aucun ne le comprend mais tous s'en revendiquent
Quand on cesse de susciter des vocations républicaines, ne restent plus que les vocations de pouvoir
Moi, je te vois, Marianne.
On ne voit que toi.
Mais on ne t'entend plus
Mon peuple... Je saigne quand il est blessé, je ris quand il exulte, je m'interroge quand il doute, je cris quand il est en colère
Je me retrouve seule à nouveau, et la solitude rouvre devant moi ce vide vertigineux de l'imposture : je suis Marianne l'orpheline, l'erreur de casting. Le bébé échangé à la naissance