C'est en Egypte que se déroule ce roman, 2000 ans avant notre ère.
J'ai aimé la préface de mon édition, dans laquelle Maurice Constantin-Weyer souligne avoir pris conscience de l'aspect psychologique des romans de l'auteur, caché en arrière-plan des intrigues, avec ce roman. Et espère donner envie d'aller faire un tour au Louvre pour en savoir plus sur l'Egypte.
Effectivement, la délocalisation temporelle et spatiale de l'intrigue n'empêche pas les personnages d'être tout aussi retors qu'habituellement. Il y a ici un maître de famille -version égyptienne de l'aïeul tyrannique menaçant de déshériter ses rejetons, Renisenb, sa fille, de retour chez elle après le décès de son mari, et conjoints, petits-enfants et autres domestiques. L'occasion pour l'auteur de décrire la vie quotidienne d'une -très aisée- famille égyptienne de l'époque. En filigrane, le Nil fait quelques apparitions très succinctes, et les rites liés aux décès plantent le décor exotique. Un décor, pas une immersion, et c'est un peu dommage… le Louvre fera une bien meilleure source d'informations.
Les morts seront très nombreuses, un vrai jeu de massacre que cette énigme. Les personnages se toisent, se méfient les uns des autres, se soupçonnent, appelant à l'aide leurs proches décédés dans une ambiance lourde de menaces. Et, si, comme souvent, je n'avais pas trouvé le coupable -je reproche à l'auteur un certain tour de passe-passe, je ne pense pas que la pathologie dont il souffre puisse le rendre crédible dans le rôle qu'il tient tout au long du roman-, j'ai au moins eu le plaisir de deviner le happy end ;) . Un petit moment de détente pas désagréable, mais pas inoubliable non plus.
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