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4,05

sur 337 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Aéroport de Bangkok, Gemma, 16 ans, échappe à la vigilance de ses parents et, droguée, se réveille dans le bush australien. Son ravisseur l'a-t-il choisie par hasard?

Je l'ai trouvé moins intense que le 'Cul-de-sac' de Douglas Kennedy, la groseille aux dents pourries remplacée par un artiste-gentil-beau-gosse, mais c'est psychologiquement bien foutu et Lucy Christopher arrive sans problème à nous tenir en haleine.

J'ai adoré la chamelle;-)
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Je ne sais comment débuter ma critique de Lettre à mon ravisseur, non pas parce que je n'ai pas aimé ce livre, mais plutôt car il m'est difficile d'exprimer ce que j'ai ressenti lors de ma lecture et une fois le roman achevé…Tout ce que je peux dire, c'est que cette histoire est déstabilisante et marquante. En effet, durant tout le récit qui, comme l'indique le titre, est en réalité une lettre, nous sommes à la place de l'héroïne, Gemma, qui a été kidnappée dans un aéroport et se retrouve du jour au lendemain perdue dans le Désert Australien, au milieu de nulle part aux côtés d'un inconnu –somme toute fort séduisant- dont on ignore les motivations (du moins au début de la lettre)… Ainsi, à travers une description fort détaillée de ses jours de captivité, en mêlant narration et dialogue, nous ressentons les émotions de Gemma, et inconsciemment, nous nous retrouvons dans le Désert, dans une chaleur étouffante, découvrant un monde inconnu peuplé de plantes, d'insectes ou d'animaux surprenants, un monde où le silence est permanent, la pluie presque inexistante, le sable envahissant, les bruits angoissants et les odeurs nouvelles… Nos sens sont stimulés au cours de cette lecture, ce qui m'a beaucoup plu.

L'autre point fort de l'histoire, ce sont ses personnages ; Gemma, bien sûr, qui, malgré l'horreur de sa situation, se révèle courageuse, curieuse, et murît au contact de ce nouvel univers. Sa lettre est émouvante et montre l'évolution de la jeune fille au cours de sa captivité, les sentiments contradictoires qui l'envahissent lorsqu'elle évoque son ravisseur –à qui est adressé cette lettre- mais aussi les évènements marquants –parfois terribles- qui ont rythmé ses journées. Par ailleurs, il est impossible de ne pas évoquer Ty, le « ravisseur », un personnage très complexe aux multiples facettes. L'enlèvement, prémédité, est glaçant, et les circonstances qui entourent cet acte le sont tout autant. Malgré tout, au fil des pages, ce personnage apparait vulnérable, mais aussi attentionné, protecteur, doux au contact de Gemma qu'il « vénère », profondément attaché à sa terre natale, donc plus humain et moins "monstrueux". Les liens –de plus en plus forts- qui se nouent entre le ravisseur et son otage sont difficiles à décrire, mais ne laissent pas indifférent, et jusqu'à la dernière page, je me suis demandée ce qu'il adviendrait de ces deux personnages et de leur relation.

Une phrase de Gemma me revient d'ailleurs une fois ma lecture terminée, phrase qui résume parfaitement l'histoire : « Et regardons les choses en face, tu m'as bien enlevée, mais tu m'as sauvé la vie aussi. Et entre les deux, tu m'as fait connaitre un endroit différent et magnifique, que je ne pourrai jamais m'arracher de l'esprit. Pas plus que toi d'ailleurs, tu es inscrit en moi à jamais ». Comme Gemma, j'ai découvert un endroit magnifique, le désert Australien, grâce à la description minutieuse de l'auteure ; ce roman m'a fait voyager vers un monde inconnu auprès de personnages attachants et difficiles à oublier !

Ainsi, je me rends compte que ma critique est longue finalement, mais elle reflète ce que j'ai ressenti lors de la lecture de ce roman saisissant et à l'atmosphère si particulière…
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C‘est lors de ma petite journée à la foire du livre de Bruxelles que je suis tombée sur ce livre. J'en avais beaucoup entendu parler mais je ne m'y étais jamais vraiment intéressée. En passant par le stand de Gallimard je le vois et là je me dis : “Pourquoi pas ?”
J'ai toujours beaucoup aimé les livres de la collection Scripto! Je trouve leurs couvertures toujours très soignée et très belle. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui fait que je craque à chaque fois.
C‘est avec beaucoup d'émotion et complètement bouleversée que je termine ma lecture et que je me lance dans ma chronique. J'ai littéralement dévoré ce livre, je ne pouvais plus m'arrêter de le lire. Il a un réel pouvoir addictif.
Une de ses grandes qualités est tout d'abord son originalité : au niveau du contenu, jamais vu auparavant, vous le découvrirez par la suite de ma chronique, mais aussi grâce à sa forme épistolaire.

Ce roman peut être considéré comme un thriller grâce à son intrigue mais il n'y a pas autant d'action qu'on pourrait le croire. Les émotions ont pris le pas sur l'action.
Du point de vue de l'histoire, c'est avant toute chose une lettre que Gemma a décidé d'écrire à celui qui l'a enlevée. Au début je me demandais ce qui la poussait à lui écrire … Ma question est alors restée en suspend un petit moment jusqu'à ce que je me retrouve totalement embarquée dans l'histoire de Gemma. C'est alors que je n'ai plus ressenti le besoin de connaître ses motivations.

Du point de vue des personnages, vous l'aurez compris, il n'y en a que deux.
Gemma, notre héroïne, une jeune fille comme les autres. Dès le moment de son enlèvement, elle s'attend aux pires atrocités qu'on puisse imaginer avec tout ce que l'on peut entendre et voir dans les journaux. Elle va haïr son ravisseur au plus au point et tentera pendant longtemps de s'enfuir par tous les moyens possibles.
C'est une jeune fille forte qui n'abandonne pas. J'ai beaucoup apprécié son côté réaliste.
Notre autre personnage est Ty qui un personnage difficile à analyser.
Sa psychologie est très complexe, car, d'une part, il a un caractère extrêmement impulsif et lunatique au point que ses changements d'humeur soient dignes d'un psychopate, mais, d'autre part, il n'est pas méchant et cela est extrêmement troublant !
Il s'agit d'un personnage difficile à cerner car on ne parvient pas à connaitre ses objectifs et les motivations qui l'ont poussé à commettre ce geste.
C'est donc que progressivement que l'on va s'attacher à lui ! Plus on avance dans l'histoire et plus on le comprend et plus on l'aime.
C'est d'ailleurs cela que vit Gemma !
Le thème du livre étant le syndrome de Stockholm qui consiste à ressentir de l'affection ou de la sympathie envers son ravisseur. L'évolution de leur relation constitue donc l'intrigue principale.
Ce livre est essentiellement un roman psyshologique. Comme dit plus haut, l'action ne prime pas sur les émotions.

L'action est présente davantage dans la seconde partie, mais les quelques lenteurs présentes dans ce livre me semblent totalement nécessaires.
La romance mise en place dans ce roman n'est pas comme les autres, j'ai eu pas mal de doutes… ce syndrome de Stockholm, est-ce mal ou pas ? Comment réagir face à cela ?
Finalement, j'ai été particulièrement émue par les choix de notre héroïne.
D‘autres thèmes sont aussi présent dans ce roman comme par exemple: qu'est-ce qui est vraiment important dans la vie ? Cette question revient souvent au fil des pages.
Concernant ce que Ty nous en apprend, on nous offre de superbes descriptions des paysages désertiques. le décor tient une place vraiment importante dans ce roman, puisque la fonction de l'espace est ici sociologique, c'est-à-dire qu'elle caractérise le personnage de Ty.
Ce désert sans fin reflète les états d'âme de Ty.
Gemma s'habitue peu à peu à la vie dans le désert, Ty espère qu'elle finira par l'apprécier lui-même également.

Du point de vue du style et de l'écriture, la forme épistolaire de ce roman entraîne par conséquent l'absence de chapitres.
Au début, j'ai eu un peu peur que cela ne gâche un peu ma lecture mais ce ne fut pas du tout le cas. Il y a beaucoup d'espaces entre les différentes scènes et on peut facilement s'arrêter lorsqu'on le souhaite.
Le langage utilisé est simple mais correct et cela n'enlève rien à l'histoire.
Gemma nous fait parvenir toute son histoire, ses pensées et ses ressentis ce qui fait que le style du livre est très personnel, intime, émotif.
Elle s'adresse à Ty, son ravisseur, elle parle donc aux première et deuxième personnes, ce qui nous permet de plonger directement dans leur histoire. Pendant la majeure partie du livre, il ne sont qu'eux deux en compagnie du seul désert, ce qui renforce cette intimité.

En conclusion, ce livre me suivre certainement pendant un long moment. J'ai été totalement captivée par le réalisme de ce livre.
Une des grandes qualités du livre est avant tout son originalité tant au niveau du contenu qu'au niveau de sa forme.
Cela nous permet d'avoir une certaine proximité avec notre héroïne.
Un livre que je vous conseille absolument !
C'est un livre que l'on ne lit pas … mais que l'on vit …

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Lettre à mon ravisseur est un thriller psychologique qui se lit d'une traite. de plus, comme il s'agit d'une lettre, le texte se présente d'un bloc, sans l'habituel découpage en chapitres. Impossible donc de s'arrêter... Ce qui tombe plutôt bien car, dès les premières phrases, on est happé par l'intrigue:

"C'est toi qui m'as vue en premier. Tu avais une drôle d'expression dans le regard ce jour d'août, à l'aéroport: on aurait dit que tu voulais quelque chose de moi et que tu le voulais depuis longtemps. Personne ne m'avait jamais regardée comme ça, avec cette intensité. J'ai été troublée, surprise, sûrement. Des yeux tellement bleus, d'un bleu si froid, qui me regardaient, espérant peut-être que je les réchauffe. Ils ont un pouvoir terrible, tes yeux, tu sais, et beaux avec ça."

Bien évidemment, on se doute que Ty, le mystérieux homme aux yeux bleus, est le ravisseur. Dès le début, nos sentiments à son égard, comme ceux de Gemma, la narratrice, sont ambigus: on navigue entre attraction et répulsion.

Passées les premières appréhensions "Va-t-il lui faire du mal?", on peut se plonger à fond dans ce récit et suivre pas à pas les tentatives de la narratrice pour échapper à l'emprise psychologique de son ravisseur. Entre rejet, déni, fuite,... elle n'aura de cesse de l'empêcher de l'apprivoiser tel un animal farouche.

Cependant, perdue au milieu du Grand Désert de Sable australien, cernée par une nature hostile (les journées y sont brulantes, les nuits glaciales; nombre d'animaux venimeux y habitent), elle ne peut survivre sans lui...

Peu à peu, Ty lui raconte et lui fait aimer cette terre qu'il chérit par dessus tout. Ce bush qui l'a sauvé enfant et qu'il a choisi comme écrin pour la jeune fille.

De fil en aiguille, Gemma découvre ainsi des pans de sa vie et, si elle n'excuse pas son geste, finit par lui trouver des circonstances atténuantes, par s'inquiéter autant pour lui que pour elle... du "vous", elle finit par passer au "tu", ...

"J'ai repensé au papillon que j'avais attrapé, en sécurité et pourtant piégé dans l'obscurité de ma main."

C'est ce qu'on appelle en psychologie le syndrome de Stockholm... Inversement, Ty, finira-t-il, lui aussi, par se laisser attendrir par les demandes pressantes de libération de Gemma?

La virtuosité de l'auteure est telle que nous sommes atteints du même phénomène. Même si nous sommes conscients de la gravité du geste du jeune homme, même si nous mesurons toute la folie qui l'habite, nous nous berçons un moment d'illusions en rêvant qu'ils se soient rencontrés dans d'autres circonstances, en espérant que l'histoire se termine par un happy end!

En est-il ainsi? Je vous invite vivement à vous plonger dans cette histoire singulière pour y répondre! Gageons que vous aussi, une fois le livre refermé, n'oubliiez pas de si tôt cet étrange trio Gemma-Ty-le bush et que rêviez de découvrir cette Australie profonde que l'auteure - qui y a grandi - conte si bien!

P.S.: Avant même d'entamer votre lecture, penchez légèrement la première de couverture, celle-ci vous réserve une petite surprise ;-)
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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Ce roman psychologique est à la fois très intense et très touchant. J'ai adoré.
Comme le titre l'indique, ce récit est une longue lettre écrite par Gemma et adressée à Ty, son ravisseur. Elle y retrace toute son histoire, de son kidnapping à l'aéroport de Bangkok, à ces longs mois de séquestration au beau milieu du désert australe. Ce livre est donc entièrement écrit à la première et à la seconde personne, ce qui permet au lecteur de ce mettre plus facilement à la place de Gemma. Mais les « tu as dit » qui reviennent une bonne centaine de fois m'ont aussi un peu perturbé.
J'ai refermé ce livre bouleversée, comme je ne l'avais été depuis Entre chiens et loups.
Dans cette histoire beaucoup de choses sont paradoxales, notamment le personnage de Ty. Est-il bon ou mauvais ? Même une fois le livre terminé il est impossible de répondre à cette question. C'est un ravisseur, il a enlevé et séquestré Gemma, mais il lui sauve aussi la vie. Il est lunatique, parfois même dangereux, mais il sait aussi se montrer tendre et doux.
Ou bien encore ce désert d'Australie, le Grand Désert de Sable, dans lequel on est rapidement transporté, c'est un superbe lieu, mais aussi une gigantesque prison pour Gemma, pleine de dangers.
Le roman est plus centré sur la psychologie, tout ce que ressens Gemma durant ses mois de détention, que sur l'action. Il y a donc quelques longueurs, surtout lors de la première moitié du livre. Mais l'envie de savoir comment va se terminer l'histoire, pourquoi Gemma écrit-elle cette lettre, ne m'a pas fait hésiter une seconde à poursuivre ce roman jusqu'au bout.
Tout ça écrit avec la jolie plume de Lucy Christopher.
Un livre intense, déroutant et touchant.
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A l'aéroport de Bangkok, Gemma - seize ans - est apostrophée par un jeune homme qui lui offre un café. Elle ignore encore que sa vie va prendre un tournant inattendu. Quelques minutes plus tard c'est droguée qu'elle quitte les lieux en compagnie de l'inconnu, brutalement arrachée à ses parents, à son existence d'ado et à tout ce qui faisait jusqu'alors son quotidien. Qui est son ravisseur ? Quelles sont ses motivations ? Que va-t-il arriver à cette jeune anglaise qui se réveille dans une chaleur suffocante à des milliers de kilomètres de chez elle, en plein désert australien ?

Au travers d'une lettre qu'elle adresse à son ravisseur, c'est avec des mots simples que Gemma raconte son histoire au lecteur. Une histoire incroyable qui commence par un curieux concours de circonstances et s'achève dans l'inconnu. Alors que rien ne la prédestinait à vivre une expérience aussi terrifiante, elle devient la proie de l'obsession de Ty, un homme blessé par la vie, persuadé d'avoir trouvé la rédemption à travers Gemma et un avenir qui n'est possible qu'auprès d'elle. En ouvrant les yeux au milieu du bush australien plusieurs heures après son enlèvement, Gemma est persuadée qu'elle vit ses dernières heures alors qu'elle est aux portes d'une expérience improbable en compagnie d'un parfait inconnu. En elle se disputent tour à tour la haine, la répulsion mais aussi la fascination face au comportement perturbé du jeune homme, sa violence et son regard sur le monde. Et dans l'isolement où elle croit devenir folle, Gemma commence petit à petit à entrevoir une autre réalité : celle de la terre, de ses dangers et de son aridité, la sauvagerie d'un pays qu'elle ne comprend pas, mais aussi sa beauté et ses mystères, l'incroyable puissance avec laquelle la nature reprend ses droits, l'omniprésence du silence si perturbant quand on a connu que le bruit et la fureur de la ville. Et puis il y a Ty, l'homme qui l'a enlevé pour la ramener ici, dans ce lieu perturbant où elle perd tout ses repères, où chaque buisson peut cacher un danger. Lui-même est un danger. Il oscille constamment entre la douceur et les explosions de colère, il est passionné par cette terre inhospitalière dont il lui fait découvrir les mystères comme les menaces et il lui ouvre la porte à des perceptions nouvelles. Au travers de Gemma, on découvre ce monde neuf avec ses yeux d'adolescente qui n'a connu de la vie que des joies brèves et des plaisirs faciles au sein de la capitale, et a vécu l'éloignement et le désintérêt de ses parents obnubilés par leur travail avec un certain malaise et un sentiment de culpabilité. Quand elle se rend compte qu'il n'y a aucune échappatoire, Gemma se laisse peu à peu gagner par la magie du bush, au risque d'oublier ses repères et son passé...

Le livre est vraiment intriguant, je me suis longtemps demandé où l'auteur voulait en venir. Parce qu'au-delà de l'enlèvement de Gemma et de sa relation avec Ty et son nouvel environnement, il y a tout une mise en perspective de son adolescence avec son mal être, ses excès et ses doutes. Les réflexions sur son passé, sa famille et son entourage donnent à penser que c'est à une adolescente paumée que l'on a affaire, et l'on redoute de voir les conséquences de cette expérience tragique la briser - à moins qu'elles renforcent sa volonté... Gemma a soif de liberté et refuse de se laisser attendrir par son ravisseur, elle ne rêve que d'une chose : s'enfuir et rejoindre son pays où l'attend peut-être une autre forme de prison, cette fois bien différente des grands espaces qui l'entourent, mais tout aussi redoutable...

En tout cas, l'histoire ne laissera personne indifférent, elle oppose deux personnalités très fortes qui se jaugent et s'affrontent jusqu'au dénouement. le récit vous ballotte en tout sens, on ressent l'impuissance de Gemma comme celle de Ty, la colère qu'il lui inspire et la fascination qu'il exerce sur elle avec son choix de vie. Et ses efforts pour la gagner à sa cause se heurtent à la peur et à l'incompréhension de la jeune fille.

C'est poignant, rempli d'émotion et perturbant et on dévore les pages jusqu'au bout, pressé d'y trouver une fin à la hauteur des protagonistes et c'est là que l'auteur excelle... Vous l'aurez compris, Lettre à mon Ravisseur est un ouvrage à découvrir absolument et presque un coup de coeur pour moi !
Lien : http://tranchesdelivres.blog..
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Je ne sais par où commencer tellement il y a de choses à dire sur ce livre. Tout d'abord, sans le placer dans mes coups de coeur, je dirais qu'il fait partie des livres qui auront laisser une trace dans mon esprit.

Sur le coup, en lisant le résumé, je ne savais pas à quoi m'attendre car je m'interrogeais beaucoup sur la relation entre la victime et son ravisseur. Et c'est pire en lisant le livre car on se demande jusqu'au bout jusqu'où l'auteur est prêt à aller.

Ce que j'ai surtout aimé, c'est la prise de risque de l'auteur en nous peignant un ravisseur peu commun. J'aime les personnages ambigus comme l'est Ty car rien n'est jamais tout noir ou tout blanc dans la vie. Ainsi, Ty n'est ni totalement le méchant, ni totalement le gentil et c'est ça qui est dérangeant. On voudrait bien le détester, le haïr tout comme Gemma et pourtant quelque chose en lui fait qu'on a du mal et qu'on finit même pas s'attacher à lui comme notre héroïne. Pour ma part, et je l'avoue sans honte, j'ai été incapable de détester Ty. Il m'a intrigué, intéressé, mais je ne l'ai jamais vu comme un monstre.

Néanmoins, il a enlevé, volé Gemma et rien que pour ça on sait qu'il doit être puni et pourtant on souhaite quelque part que l'histoire continue et que leur relation évolue. C'est très dérangeant comme sensation mais l'auteur savait ce qu'elle faisait et ce n'est pas un hasard.

Ce livre est plein de sentiments antagonistes à l'instar de ceux de Gemma. Elle est fascinée par ce décor désertique qu'est le bush et en même temps elle sait que ce paysage est son pire ennemi; elle déteste Ty pour ce qu'il lui a fait et pourtant elle ne peut s'empêcher de sentir attirée par lui. Elle est sans cesse tiraillée entre l'attraction et la répulsion et le lecteur aussi.

Le paysage décrit dans le livre est une découverte pour moi et cette étendue de sable est presque effrayante.

Au niveau de l'écriture, j'ai pas mal été perturbée par le fait qu'il n'y ait pas de chapitres mais bon on s'y fait vite. L'auteur sait embarquer le lecteur avec de simples mots car en se plongeant dans l'histoire, on s'imagine sans mal sous cette chaleur implacable avec ce sable autour de nous. On imagine les décors et on ressent les émotions de Gemma. En effet, c'est à travers ses yeux qu'on vit l'histoire et je trouve qu'on ressent facilement ses émotions.

Le livre est décrit comme un thriller psychologique mais pour ma part j'ai du mal à comprendre pourquoi. En effet, il y a une certaine tension et une grosse incertitude quand à l'issue de l'histoire et en même temps j'ai lu tout ça avec une certaine sérénité, à aucun moment je n'ai eu peur pour Gemma. Il faut dire que Gemma écrit sa lettre avec beaucoup de calme et la manière dont elle parle à Ty et de Ty, elle le fait sans haine et presque avec de l'indulgence. J'ai aimé la contradiction entre le tutoiement et le vouvoiement tout au long de l'histoire qui là encore traduisait l'opposition entre la distance et la proximité qu'elle entretenait avec son ravisseur.

Pour finir, je dirais que j'avais attendu une autre fin et que je suis restée frustrée sur quelques éléments mais dans l'ensemble j'ai beaucoup aimé cette lecture qui a le mérite de sortir des sentiers battus.
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C'est l'un des meilleurs livres qu'il m'a été donné de lire sur le syndrome de Stockholm. On voit la terreur brute de Gemma, kidnappée, puis son enracinement dans ce décor désertique, son attachement envers Ty et son émoi à la fin. Ses émotions sont bien décrites, il y a un vrai travail autour des sensations.
Le lecteur voit le désert, sent le sable et la chaleur, goûte les odeurs. C'est rare qu'un roman me plonge si bien dans une atmosphère - à la fin, j'avais presque le goût du sable en bouche !

Quelques faiblesses sont à relever. Outre des longueurs - c'est une lettre, le livre aurait dû être moins long -, j'ai trouvé des immaturités. Ty qui a des abdos saillants quand il frappe dans son punching ball ou sa mâchoire carrée ? Il est inutilement décrit comme un bg.
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Lettre à mon ravisseur est le premier livre du genre que je lis. C'est un roman qui traite le syndrome de Stockholm, bien qu'ici le ravisseur soit loin d'être une brute sanguinaire.
Ty est un garçon qui a grandi sans repères et qui a été livré à lui-même toute sa vie. Il n'a donc pas réellement réussi à se construire et voit en Gemma un point d'ancrage, peut-être même la seule personne qu'il ait jamais aimée. Pourtant, si ce personnage est assez torturé, je n'ai pas réussi à m'y attacher plus que cela. Ty n'est tout simplement pas mon style, je n'ai pas accroché avec sa personnalité.
Gemma quant à elle, nous montrera une jeune fille forte et déterminée à s'enfuir coûte que coûte, appréhendant sans cesse les intentions de Ty. Elle s'imaginera plus d'une fois que son heure est venue et qu'elle ne sortira pas vivante de ce désert.
Ce roman nous offre de magnifiques descriptions du désert australien, mais je dois dire que je l'ai trouvé assez long par moment. Indépendamment du style fluide et agréable, il ne se passe pas grand-chose.
La fin est assez tragique, mais je pense qu'il m'a manqué des moments forts pour réellement me mettre à la place de Gemma.
En résumé, un roman agréable qui change.
Lien : http://1001chroniquesenfolie..
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Gemma, de retour de voyage avec ses parents, est enlevée par un homme, dans un aéroport international du sud est asiatique. L'adolescente, droguée, reprend conscience au fond d'une chambre, dans une chaleur accablante, seule avec son ravisseur. Elle se rend compte peu à peu, terrorisée, que sa prison ouverte aux quatre vents est constituée du sable, de la solitude et des températures extrêmes du Bush australien.
Commence alors une confrontation sourde avec son geôlier. Gemma va mettre une énergie farouche à résister psychologiquement à cet homme, à refuser de se soumettre, le renvoyant en permanence à la violence de ce qu'il lui inflige. Elle va progressivement, par sa détermination, le convaincre ; il va peu à peu, par sa droiture et ses fragilités, l'imprégner de son histoire.

Ce texte est la très longue lettre que Gemma adresse, une fois sauvée, à Ty, l'homme perdu, fêlé, qui pensait que le bonheur pouvait naître de la contrainte et de la possession.
Un roman de littérature jeunesse, au sujet original, qui aborde finement des thèmes peu exploités dans ce domaine littéraire : la souffrance psychologique, la pathologie mentale, les rapports de domination entre sexes, entre adultes et adolescents, entre victime et bourreau, la justice...
Cette "Lettre à mon ravisseur" peut être perçue comme une relecture contemporaine et très personnelle d'un conte initiatique classique à l'attention des jeunes filles.
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Le ravisseur kidnappe Gemma à:

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