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Critique de Lenocherdeslivres


Comme prévu, les humains n'ont pas écouté la voie de la raison. Réchauffement climatique, pollution, guerres. le résultat est désastreux. L'humanité survit dans des conditions déplorables et est obligé d'aller chercher des ressources dans le passé. Car, oui, le voyage dans le temps a été inventé. Mais il est très réglementé. Seuls peuvent l'utiliser les Chronmen.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Wesley Chu n'a pas une grande confiance dans l'humanité dans son ensemble et sa capacité (ou non) à prendre les bonnes décisions. Quand on voit le futur tel qu'il l'imagine, on n'a pas hâte d'y être. Pour résumer, les hommes n'ont pas réussi à se mettre d'accord et un virus délétère a ravagé l'écosystème. Si l'on ajoute les guerres entre pays, puis factions, et, pour finir, la domination des sociétés tentaculaires et sans pitié, il ne reste pas grand-chose de notre planète. L'humanité vit donc en grande partie dans des habitats dispersés dans le système solaire, vivant de peu. Et, surtout, de rapines commises dans le passé. Mais, respect du flux temporel oblige, à des moments où ces ressources auraient dues être perdues : explosion, incendie, catastrophe, etc. D'où des créneaux très courts et des situations dangereuses à souhait pour les Chronmen.
D'ailleurs, malgré le prestige qui accompagne cette profession, les candidats ne se bousculent pas au portillon. Il faut dire qu'outre le danger, l'aspect moral est terrible : se retrouver en permanence cerné de personnes dont on sait qu'elles vont mourir et qu'on ne peut sauver sous peine de détruire le monde, ce n'est pas facile à supporter à long terme. Et c'est pourquoi peu de Chronmen parviennent à l'âge de la retraite. La mort en mission ou le suicide les en empêchent. Décidément, on ne peut pas accuser Wesley Chu de peindre le monde en rose, version Bisounours. La couleur principale de ce roman est le gris, sans hésitation.

Cela aurait dû me séduire, car je déteste les histoires au sirop. Mais l'auteur, par souci d'efficacité ou de simplicité (pour vendre ensuite son roman aux scénaristes ?), a eu une grosse tendance à aligner les clichés. En effet, la lecture de Time Salvager m'aurait sans doute davantage plu si j'étais plus jeune et si je n'avais pas déjà lu tant d'histoire. Car, en fait, j'ai eu l'impression de lire essentiellement des choses déjà lues ailleurs. Pas exactement la même histoire, non, mais plein de morceaux de plein d'histoires différentes et déjà lues et relues. Tout, ou presque, semble écrit d'avance. Les personnages sont placés sur l'échiquier sans surprise et l'on sait d'avance (sans machine à remonter le temps) où ils vont se retrouver quelques chapitres plus loin. le gentil va être sauvé malgré lui ; la tueuse venue de la méchante société hyper-puissante et riche est effectivement sans pitié aucune ; j'arrête pour ne pas trop révéler, même si, sans trop d'erreurs, j'aurais pu retracer le scénario en ayant lu moins d'une centaine de pages.

Je n'insiste pas dans cette chronique car je ne veux pas dégoûter d'autres lecteurs. Je me contente de dire qu'à mon avis, la lecture de Time Salvager est à réserver à un public plutôt jeune ou peu versé dans la SF, sous peine de s'ennuyer un brin, malgré l'efficacité de Wesley Chu. Pas sûr que je lise la suite de cette série, intitulée Time Siege, parue en 2016 aux États-Unis.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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