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Critique de bina


bina
12 février 2014
Ce livre est composé de trois parties, qui pourraient être trois nouvelles, centrées chacune sur un personnage. Mais ces nouvelles se croisent, par le biais d'un lieu ou d'un personnage.
La première partie, Transfixion, est aussi insipide et sans relief que son personnage. Les descriptions sont minutieuses, froides, aussi chirurgicales qu'un couteau de couteau en plein coeur.
Heureusement, la vie reprend ses droits dans Transformation. Cette partie met le doigt sur le paraitre. Éboueur le jour, le personnage vide son camion à quelques mètres de l'endroit où le personnage précédent s'est suicidé. Roi de la sape congolaise la nuit, combattant de la parole, il n'a qu'un objectif, montrer qui il est, quitte à s'endetter en achetant une paire de chaussure de luxe à crédit. Paraitre aux yeux de tous, être entouré dans la frime, c'est aussi être seul chez soi, sans autre recours que de parler à une projection féminine tout droit sortie d'un briquet vendu par une jeune chinoise en roller. L'écriture est plus chaude, plus vivante, aussi imagée que Parfait de Paris.
Mais ce que j'ai préféré dans ce livre, est la troisième partie, Transaction. Une jeune chinoise en rollers vend des babioles dans les rues touristiques de la capitale. On pense à une immigrée sans papier, baragouinant à peine le français, et dépendant d'un réseau de trafiquants.
Or, au fil de l'écriture, les stéréotypes tombent. Rien n'est en réalité ce qui paraissait être au début de cette partie. Les réflexions du personnage mettent en relief les préjugés de la société occidentale, où même un éboueur, immigré congolais, se permet de mal parler à une petite vendeuse chinoise.
Ces trois personnes sont des prétextes, des révélateurs de condition sociale. Ils s'entrecroisent, ignorent l'existence de l'autre, mais la vie de chacun met en lumière des préjugés. Ne pas se fier aux apparences.
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