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Citations sur La distance qui nous sépare (17)

Se sentir dépendant des autres, affaibli, proférant des phrases qui n'inspiraient plus la moindre crainte, mais plutôt de la pitié sinon de la compassion, le détruisit complètement. Nous qui avions dépendu de lui par tant d'aspects différents, étions soudain devenus son seul bâton de vielliesse, son seul contact direct avec la réalité.
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"Le jour où ton père est mort, je suis née une seconde fois", m'avoua-t-elle une fois pendant un de ces déjeuners thérapeutiques où nous nous faisions l'un à l'autre des confidences. Au début, je ne sus pas très bien comment interpréter ces mots, mais il me sembla reconnaître dans le ton la petite musique d'une renaissance libératrice, plutôt que celle d'une émancipation forcée.
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L'ignorance est une détresse et la détresse une intempérie : voilà pourquoi elle vous irrite, vous étourdit et vous donne froid.
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Ton père ne gardait jamais rien pour lui, disent les gens qui s'en souviennent. Peut-être partageait-il tout avec les autres, mais avec moi il gardait tout pour lui.
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Même si cela n'apparait pas, les méchants ont des blessures. Mon père fut un méchant en uniforme. Son uniforme était une carapace. Et sous la carapace étaient les blessures que personne ne voyait et qu'il n'a jamais montré. Si j'étale ces blessures, c'est pour cicatriser mon père. Parce que mon père n'est plus une blessure. Plus maintenant.
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L’humeur de mon père influait sur le climat intérieur : si nous étions en hiver, sa joie pouvait faire oublier le froid derrière les vitres ; ses colères transformaient le soleil le plus vif en un disque médiocre ; ses états d’esprit intermédiaires simulaient l’automne ou le printemps dans la famille. Voilà, lorsque j’étais enfant, un des nombreux pouvoirs que je lui attribuais. Et c’est grâce à ces facultés et à d’autres que j’étais fier de lui.
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Ici, j'ai donné vie au Gaucho (surnom du père), j'ai nommé un être imaginaire pour me transformer en son père littéraire. La littérature est la biologie qui m'a permis de le ramener au monde des vivants, à mon monde, provoquant sa renaissance par la fiction.
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