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Critique de Kenehan


"La Cité des Ténèbres : La Coupe Mortelle" ou le livre que j'ai bien failli ne jamais terminer...avant de le dévorer au bout de 3 ans !

Et dire que j'avais acheté ce premier tome en langue anglaise à l'aéroport de Dublin parce que j'avais eu la merveilleuse idée de mettre mes livres en cours dans ma valise déjà enregistrée...
A l'époque j'avais lu durant le vol la première partie du livre (qui en contient trois) et j'avoue qu'une fois mes autres livres retrouvés, j'ai rapidement mis de côté l'ouvrage de Cassandra Clare, bien que je l'ai apprécié sur le moment.

Ce n'est que trois ans plus tard, après un second hasard, que je suis tombé sur la version française dont la couverture est nettement plus jolie. Exit le torse musclé couvert de symboles, la ville de New York peu à son avantage et les nombreux effets qui frôlent l'overdose visuelle et bienvenue la sobriété du noir et le visage mystérieusement encapuchonné...déjà plus classe.

Comme je l'ai dis un peu plus haut, le livre est fractionné en trois parties, chacune s'ouvrant sur une citation littéraire issu de classique et chef d'oeuvre tels que "Le Paradis Perdu" de Milton ou "l'Enéide" de Virgile. Je vais donc reprendre chaque partie dans ma chronique.

Première partie :
Bon, celle-là, je l'avais déjà lu trois ans auparavant. Pour autant, j'ai été agréablement surpris de me rendre compte que je n'avais quasiment rien oublié de ma lecture précédente. Heureusement, je ne me suis pas ennuyé devant ces pages que je connaissais déjà. Peut-être grâce au changement de langue...
Le récit ici est très classique pour de l'Urban Fantasy : un soir, dans une boîte, une jeune fille assiste à un évènement étrange et dès lors sa vie bascule et la vérité la frappe telle une vague déferlante ou une bonne claque dans la gueule ! Heureusement, l'amour n'est jamais loin telle une caresse réconfortante. C'est un peu le sort réservé à toutes les héroïnes de ce genre de littérature...

Deuxième Partie :
J'étais encore un peu dubitatif quant à la tournure des évènements. le background sort un peu de l'ordinaire, les personnages et leurs relations sont plutôt sympa mais l'histoire demeurait classique, de même que la "révélation" attendue en fin de partie précédente. Et puis, au fil des chapitres j'ai commencé à vraiment être entraîné par le récit qui se révèle bien plus complexe que je ne m'y attendais.
En effet, on découvre en même temps que Clary l'univers si particulier de l'auteure mais un fait bien appréciable, on reste assez loin d'un Twilight-like. Je veux dire par là qu'il ne s'agit pas ici de dépeindre la romance naissante entre les deux héros principaux sur fond de quête surnaturelle. Au contraire !
C'est probablement l'une des choses que j'ai le plus apprécié, qu'un doute persiste constamment sur Clary et ses relations avec Simon et Jace. Qu'il ne soit pas question de coup de foudre mais de quelque chose de beaucoup plus commun et donc réaliste dans un sens. Qu'il s'agisse aussi d'explorer, de tâtonner, de questionner des sentiments ou absence de sentiment.
Une partie dans laquelle j'ai également beaucoup plus apprécié Jace, Clary et Alec, qui sont mes trois personnages préférés dans ce tome. Peut-être aussi les plus fouillés dans leur psychologie par rapport à Isabelle par exemple.
Enfin, les révélations et les évènements se précipitent en fin de partie et le rythme est loin de s'essouffler. Impossible de lâcher le livre à ce stade !

Troisième Partie :
Le final. Et quel final ! Toutes les versions, les vérités de chacun se confrontent et ça fait mal ! Personne n'en sort véritablement indemne et j'ai été complètement happé. Certes, on avait deviné certaines choses au cours de la lecture, on en connaissait déjà d'autres mais de les voir éclater au grand jour au beau milieu des protagonistes donne une toute autre dimension. Cassandra Clare a vraiment réussi son coup en y apportant émotions, surprises et retournements de situations.

Conclusion globale :
Une lecture plutôt banale au début qui s'est transformée en véritable coup de coeur dans la seconde moitié du roman.
Comparé à d'autres dans la littérature jeunesse, le style est bon, moderne, pas trop simpliste et même plutôt soutenu par moment. J'aime ! Peut-être de légères fautes de goût stylistique sur une ou deux métaphores trop grossières (je pense notamment à celle sur l'iceberg et le Titanic) qui n'étaient pas très littéraire à mon sens mais qui restent bien trop rares pour entacher le reste du texte.

Peut-être un reproche quant à la traduction française. Dans la première partie, l'histoire débute au Charivari qui s'appelle le "Pandemonium" en vo. Je peux comprendre l'intérêt de traduire le nom du club, pour donner plus de sens aux lecteurs. En effet, pandemonium peut se traduire en français par "tohu-bohu", "désordre" ou..."charivari" pour un nom de boîte plus stylé. le problème c'est que "Pandemonium" renvoit justement à la citation de John Milton introduisant la première partie puisque c'est John Milton qui a créé ce terme pour désigner la capitale des Enfers dans "Le Paradis Perdu" et donc on perd un double sens ainsi qu'une référence culturelle alors que Cassandra Clare en dissémine justement un peu partout dans son roman...
Deuxième reproche sur la partie 1 (je n'ai pas lu les autres en vo donc je ne peux pas comparer) c'est la traduction grossière et peu imaginative de "mundane" en "Terrestre". Bien que le côté péjoratif subsiste (heureusement !) dans la manière que les personnages ont de le prononcer, on perd quand même du sens. C'est dommage bien qu'honnêtement ça ne m'a nullement empêcher d'adorer ce livre. Juste histoire de chipoter un peu :) (et de ramener ma science ^^).

Bref, pour finir je me réjouis d'avance d'avoir d'autres tomes qui m'attendent déjà en librairie !! Une lecture que je conseille vivement. Et un film que j'attends avec plus d'enthousiasme bien que je sois dubitatif sur certains choix de casting... Wait and see !
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