M. Thiers et M. Mignet ont donné le signal de la réaction salutaire. Plus tard, M. Michelet a écrit l'histoire du peuple pendant la Révolution ; M. Louis Blanc a tracé les évolutions de l'esprit révolutionnaire ; M. de Lamartine a tenté le poème en prose de cette gigantesque épopée. Un autre historien, M Villiaumé, rapportait en même temps son contingent de preuves et d'arguments.
... A mon tour, j'ai voulu apporter ma pierre au monument à venir, en retraçant le tableau sinistre de l'Insurrection de prairial an III.
Il ne s'agissait pas d'écrire l'histoire de la Révolution, mais de raconter, dans tous ses éloquents détails, un terrible drame, navrant chapitre de l'histoire de la détestable réaction thermidorienne. Je l'ai fait, non sans passion, mais en toute justice, et du moins sans haine, sinon sans indignation.