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Citations sur 1000 ans de mésentente cordiale : L'histoire anglo-fran.. (10)

p.83.
Lorsque Barbe Noire leur suggéra de gagner le large à bord des galères pour prendre à revers la lente flotte anglaise et la couler, les deux Français refusèrent.
Il s'agit là d'une caractéristique française. Encore aujourd'hui, si une entreprise est en difficulté, on y parachutera un diplômé des grandes écoles, quelqu'un qui aura étudié les théories commerciales et les maths pendant dix ans sans avoir jamais mis les pieds dans une usine. Pour les Français, ce qui compte n'est pas l'expérience mais la gestion – ou, plus exactement, la gestion à la française, qui consiste pour l'essentiel à ignorer l'avis de toute personne expérimenté dont le CV ne porte la marque d'aucune « grande école ».
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Bon, c'est effectivement bien documenté et agréable à lire. Mais j'ai lu une quantité de livres écrits par des anglophones sur la France (y compris certains inédits en France) pour être agacé par une telle démonstration. Car c'en est une : la France ennemie héréditaire de l'Angleterre. J'ai du mal. Oui du mal. Doté d'une licence d'anglais, amoureux des iles britanniques et de mon pays, élevé par la musique des Beatles, rédacteur d'un magazine rock français rédigé en anglais et maintenant chanteur dans un duo franco-britannique, je ne me suis jamais senti un martien au pays de Shakespeare et de Conan Doyle (qui avait, tiens, des origines françaises !). Pour moi, il y a complémentarité et non opposition. C'est souvent ce que disent les livres évoqués ci-dessus. Le danger d'un tel ouvrage c'est d'exacerber le sentiment anti-anglais en France ou les positions anti-françaises de certains tabloïds British.
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p.515.
Napoléon Bonaparte (1769-1824)
«  La bonne politique est de faire croire aux peuples qu'ils sont libres. »
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p.405.
Nous avons gagné la guerre, maintenant ça va saigner

Les armes se turent à 11 heures du matin, le 11 novembre 1918, ce que dut paraître terriblement cruel aux hommes tués plus tôt dans la matinée. En tout état de cause, la fin de la guerre arrivait trop tard pour environ 8,5 millions de morts et 21 millions de blessés.
La paix fit pratiquement autant de dégâts que le combat lui-même. Le seul dirigeant allié qui s'en sortit avec les honneurs était américain : le président Woodrow Wilson. Il était manifestement effaré par pareille boucherie et stupéfait que des civilisations européennes prétendument avancées eussent été capables de plonger le monde dans une telle barbarie
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p.404.
Dans ses mémoires de guerre, Goodbye to All That - « Adieu à tout ça » -, Robert Graves offre une description bien peu romantique de l'un de ces bordels : « Une queue de cent cinquante hommes attendait devant la porte pour se faire chacun débraguetter par l'une des trois femmes de la maison, […] le tarif était de dix francs par personne [soit environ deux semaines de paye pour un soldat de base]. Chaque femme s'occupait de quasiment un bataillon par semaine, jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus. Selon l'assistant du prévôt, la limite autorisée était habituellement de trois semaines,"après quoi elle se retirait avec ses gains, blafarde mais fière". »
En réalité, Graves (ou l'assistant prévôt) pèche ici par romantisme car un bataillon pouvait compter jusqu'à 1 000 hommes, soit environ 50 clients par jour et par femme. Aucune femme ne peut rester « fière » après un tel bombardement – notamment de la part d'hommes qui, à leur corps défendant, souffraient d'une hygiène plus que douteuse.
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p.382.
Aujourd'hui, tout le monde s'accorde à penser que le fléau fut, à l'origine, importé du Nouveau Monde via un ou plusieurs lots de vignes commandés sur un catalogue de plants américains. Évidemment, il s'agissait d'un malheureux accident, mais infecter un pays avant de lui vendre le médicament pour le soigner correspond au genre de pratiques commerciales brutales qui, jusqu'à ce jour, ont toujours rendu les Français suspicieux vis-à-vis des Anglo-Saxons.
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p.327.
Comme Napoléon, Nelson était un chef qui comprenait que les hommes se battent mieux s'ils se savent respectés.
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p.222.-3.
Le directeur de cette singulière start-up offrait 5 000 parts à 100 pounds chacune, avec des dividendes garantis de 100 pounds par an et par part. La seule mise de départ demandée était un acompte de 2 pounds pour acquérir une part. Un matin, à 9 heures, il ouvrit les portes de son bureau et découvrit la foule qui se pressait devant lui. À 15 heures, il avait recueilli 1 000 acomptes et à 15h01 précise il disparaissait pour ne plus jamais faire entendre parler de lui, après avoir empoché 2 000 pounds (moins une journée de location de bureau et un peu de travail d'imprimerie) en six heures, à une époque où un commerçant doué pouvait espérer 200 pounds par an.

Et ce scénario se répéta cent fois à Londres. Des actions étaient proposées le matin, un public fou de titres et de valeurs rencontrait ses courtiers préférés dans des cafés et achetait, le directeur de la société vendait immédiatement pour rafler la mise et la société fermait du jour au lendemain.
C'était de la folie pure et l'on se demande comment les gens pouvaient être si crédules pour continuer à se présenter ainsi comme des moutons devant le loup (même si la réponse est, évidemment, fort simple : comme le montre l'effondrement, en 2008, du fonds d' « investissements » Madoff, nous les humains avons une propension quasi illimitée à la crédulité dès lors que quelqu'un nous promet un retour sur investissement faramineux).
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p.126.
Malheureusement pour elle, les Français aiment les débats intellectuels et le sujet sur lequel ses juges avaient décidé de ne pas lâcher était celui de l'habit masculin, quand bien même elle aurait répondu l'avoir porté pour mener une guerre sainte. À l'époque, cela ne se faisait tout simplement pas pour une femme de porter l'armure. C'était aussi choquant, par exemple, qu'une armée qui serait, de nos jours, commandée par un travesti en jupe.
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p.20.
Avant 1066, la question qui occupe les esprits des habitants de l'actuelle Grande-Bretgane n'est pas : « Aurai-je droit à une retraite décente ? » ou « Pourrais-je rembourser mon crédit immobilier ? », mais plutôt : « Quand donc va débarquer la horde de bandits armés de haches, venus pour violer nos femmes et voler notre bétail (ou inversement pour certaines tribus vikings) ? »
À condition de ne pas mourir de faim ou de ne pas être victime de pillages, à condition d'avoir le temps d'engranger les récoltes et de les consommer, la vie était belle. Pour avoir une chance raisonnable de goûter à ces plaisirs, ce dont les gens avaient le plus besoin, c'était d'un roi fort – quelqu'un qui les saignât à blanc tout en les gardant en vie pour payer leurs impôts. Un peu comme le font les gouvernements de nos jours, en somme.
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