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Critique de Malahide75


Ce recueil réunit trois novellas de l'immense Arthur C. Clarke, novellas datant respectivement de 1951, 1954 et 1973. Clarke était alors un membre de la jeune British Interplanetary Society et cherchait, via ses écrits, à faire passer, auprès des scientifiques et du grand public, l'idée de la faisabilité du voyage dans l'espace. Les trois courts romans ont donc en commun d'être très techniques et très descriptifs – le point d'orgue étant mis sur la vision de l'homme hors de sa Terre natale.
Pour autant, l'auteur n'abandonne pas totalement l'aventure et l'action, et les héros des trois textes ont leur comptant de mésaventures et de surprises !
« L'île de l'espace » conte les aventures d'un adolescent qui, gagnant d'un jeu télévisé, se voit offrir un séjour dans la station qui orbite autour de la Terre. Très pédagogue, le professeur Clarke nous fait un cours très instructif sur les conditions de la vie en apesanteur. C'est assez sympa, quoiqu'un peu rébarbatif par moment.
Dans « Lumière cendrée », nous voilà sur la Lune en compagnie de Sadler, un comptable également espion, qui a été expédié sur notre satellite pour débusquer un traître. Comme la Lune, Mars abrite une colonie humaine importante, mais ses relations avec la Terre se tendent et un conflit est proche. Sadler et les astronomes qu'il côtoie voient monter les tensions entre les deux planètes, tensions qui risquent bien de transformer la Lune en terrain de guerre. Ici, Arthur C. Clarke se veut plus critique face à la violence humaine et le propos est plus « politique ».
Enfin, à mon avis le meilleur texte du recueil et qui vaut à lui seul l'achat est « Les sables de Mars ». Clarke se prend ici à imaginer la colonisation de la planète rouge par les humains. Rappelons que le texte date de 1951 ! C'est à dire avant les sondes Mariner et les images des sondes Viking ! La connaissance de la climatologie et de la géologie de Mars était alors proche du néant. Si Clarke a alors péché par optimisme et si le texte présente (évidemment) beaucoup d'erreurs, il s'en dégage une authenticité, un sérieux, une bienveillance et un espoir si grand que le roman, malgré ses défauts, s'auréole d'une modernité et d'un style unique. Un grand moment de lecture, qui ne fait pas son âge !
« La trilogie de l'espace » ne représente pas le meilleur d'Arthur C. Clarke. Mais devant ses novellas qui accusent de 45 à 67 ans, on ne peut être qu'admiratifs et impressionnés devant le talent, le style et l'esprit d'anticipation de l'auteur.
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