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Critique de Tatooa


Cela faisait longtemps (euh... 30 ans ?) que je n'avais pas lu de Clarke ! Trop longtemps sans doute parce que j'ai vraiment beaucoup aimé ce petit roman, à la fois SF et anticipation, basé sur l'incapacité de la terre à nourrir les masses humaines à venir.
Vers quoi se tourner dans ce cas ? Et bien, vers la mer et ses plus gigantesques habitants, les baleines...

Je vous entends déjà hurler au meurtre, car oui, nous qui soutenons GreenPeace et Paul Watson, on est tout hérissés rien qu'à l'idée d'avoir des troupeaux de baleines comme on élève des troupeaux d'oies ou de vaches... C'est pourtant un fait, non ? On s'achemine bien vers une surpopulation et une incapacité à nourrir cette surpopulation, dans un avenir plus ou moins lointain...

Et Arthur C. Clarke va développer tous les arguments pour... Au travers de la vie de "gardiens de troupeaux" comme Don ou Walter. Dans un roman qui peut paraître ennuyeux si on en attend beaucoup d'action ou quelque chose d'extraordinaire, mais qui se révèle passionnant au final dans le travail quotidien de ces fermiers marins, leur formation, les alertes, les crises, les chasses "aux dahus" (marins, mdr)...
Mais ne vous alarmez pas trop vite, car Walter va se révéler, au-delà de sa névrose, un personnage très intéressant, très fin, psychologiquement très travaillé. Et quand la crise surviendra, à cause de Thero, le bouddhiste, alors on assiste à une énorme remise en cause du système.

Et que les vraies motivations de Clarke apparaissent clairement, pour un final sans tambours ni trompettes, qui pourrait être décevant mais qui m'a fort bien convenu.
C'est plutôt bien traduit dans l'ensemble, sauf le "baleine bossue" pour "baleine à bosses", m'enfin, et alors, c'est quoi ce bug ? Il y a quelques coquilles, aussi, des mots remplacés par une seule lettre, dans mon édition "ebook". Mais à part ça ça se laisse lire agréablement, même si parfois c'est un brin lent et qu'on a envie de lire en diagonale...
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