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Critique de PhilippeCastellain


Troisième volet des pièces historiques de Claudel. de nombreuses années encore ont passé. Napoléon III tient les rênes maintenant, mais ce sont toujours les mêmes hommes qui le guident. Louis, comte de de Turelure-Coûfontaine, ambassadeur de France auprès du Saint-Siège. Cela vous pose un homme, n'est-ce pas ? Même quand il tient de plus en plus de son père...

Il a épousé la maîtresse juive de ce dernier, Sichel. Ils ont eu une fille, Pensée. Mais cette fille tant aimée, cette fille aux multiples dons, à l'esprit insondable et à la beauté fragile... Cette fille est aveugle. A Rome, ils vivent la vie fastueuse et insouciante de la noblesse. Mais les nuages s'amoncellent. Rien ne va plus entre la France et la papauté, prise dans les conflits et les crises de l'unification de l'Italie. Garibaldi tonne, Victor-Emmanuel manoeuvre. Que deviendront les états pontificaux, dans une botte unifiée de Palerme jusqu'à Milan ?

Cette question, deux frères inséparables se la posent aussi. Orian et Orso, neveux du pape et soldats de métier. Et tous deux aiment Pensée. Mais elle est amoureuse d'une voix, et c'est celle d'Orian. L'ombre de Sygne plane sur cet amour, et celle de Turelure sur les affaires du monde. Un tel mélange ne saurait rien donner de bon...

Cette conclusion, il faut le dire, nécessite un peu plus de connaissances historiques. Loin de la Champagne humide et du Paris hivernal glacé, elle prend place dans une Rome un peu féerique ; mais le thème du renoncement y reste le fil rouge. L'art des mots de Claudel y est toujours à son sommet. le sang des Coûfontaines peut dormir en paix : le sacrifice a été consommé jusqu'à la dernière goutte d'amertume.
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