Pendant près de la moitié du livre, on ne sait qui est le narrateur. Celui-ci retrace l'Affaire,
l'enquête qu'il a mené pour tenter de résoudre l'énigme sur la mort d'une fillette pendant la 1ère guerre mondiale.
L'enquête a été bâclée par le juge en charge de l'Affaire.
Alors que son côté, le narrateur a cherché d'autres possibilités. Mais suite à des soucis personnels, il n'a pu aller jusqu'au bout à l'époque. Alors pendant plusieurs années, il a continué en se rapprochant des divers personnages pouvant mener à la solution. Et ce sont tous ces personnages qui sont abordés, petit à petit en ajoutant en même temps les anecdotes sur la guerre, sur les déserteurs, sur les paysans ou les ouvriers.
Plusieurs petites histoires, celle de l'institutrice, du Procureur ou encore du médecin de la ville construisent ainsi ce petit roman jusqu'aux dernières pages.
Je trouve l'écriture de
Philippe Claudel agréable, cultivée avec de belles tournures, simples et à la fois sombres et tristes.
Chez les hommes, rien n'est tout blanc ou tout noir: il demeure juste
les âmes grises.
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