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Critique de Philochard


Dans cette « grande épave d'alcoolos » qu'est Moscou, une femme a disparu. La résolution de l'énigme passera par la lecture de son journal. Un roman dans le roman : du faux dans le vrai… ou inversement. Tiens, l'idée est intéressante pour brouiller les pistes. La victime n'est pas écrivaine, la pauvreté de sa syntaxe lui sera donc pardonnée. Mais le ‘bolchoïé problém' c'est de retrouver ce même style dans la narration. A considérer la bouteille de russkaïa vodka à moitié pleine, on dira qu'il est simple, direct, chirurgical. Soit. On est donc dans un roman purement d'action, et surtout pas de psychologie ni d'atmosphère. Ce qui est dommage car on ne s'attache à aucun personnage. La Russie elle-même avec sa « lactescence hiémale » et son écrasante immensité, aurait pu devenir une héroïne à part entière. C'est à peine si elle sert de décor. Et encore, de carton-pâte. Peints de quelques clichés éculés, qui vont de la consommation d'alcool à la fille qu'on culbute en la prenant par les cheveux (ah, ces filles de l'Est…). Les amoureux et connaisseurs d'âme slave peuvent retourner à Pouchkine, Tolstoï ou des contemporains comme Golovanov, Tesson ou même Carrère. Quant aux pages consacrées à l'opéra et ses coulisses, elles font dans l'encyclopédisme ostentatoire et donnent l'impression de lire Wikipedia. En fin de compte, si la résolution finale nous laisse froid (genre sibérien), on a au moins appris quelques trucs sur Glinka.
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