Une famille dans une ferme : une fille (la narratrice), un garçon, la mère et l'Ogre. La vie bafouée, et pourtant l'amour qui inonde ces trois êtres en proie à la violence muette d'un homme.
Ce roman est un poème en prose ! Quelle langue magnifique ! le pouvoir des mots est immense, il transcende la douleur.
Une phrase sur dix est une métaphore ou une invention verbale incroyable. C'est un régal pour le lecteur à la recherche d'un style soigné, élégant et en même temps qui dit la souffrance, qui dit la vie dans ce qu'elle a de dur… car oui, cette écriture-là parvient à dire l'indicible.
Alors, bien sûr, tout n'est pas réussi, certaines créations frisent la préciosité et n'entament pas la sensibilité du lecteur… (peuvent même parfois être incompréhensibles). Mais il y a tellement de belles pépites qu'on n'en veut pas à l'auteur d'essayer de nous étonner sans y parvenir à chaque fois.
Ce livre m'a fait penser à
Jeanne Benameur avec
Les demeurées… C'est dire, si c'est une référence ! Attention, ne vous méprenez pas, il ne l'égale pas, il m'y fait penser…
Lien :
http://krolfranca.wordpress... Commenter  J’apprécie         110