Mon père ne parvient pas à faire son deuil et s'enfonce dans ses souvenirs. Il s'interdit d'être heureux. Ne veut pas avancer, au risque d'oublier, au risque de déshonorer la femme qu'il aime, celle qu'il aimait.
Comment être tendre avec d'aussi grosses paluches ? A toi non plus je n'ai jamais dit que je t'aimais. Parce que je ne sais pas le dire.
...
J'ai toujours souffert d'un manque de tendresse, poursuit mon père, en attrapant un bâton pour s'aider à se relever. Toujours. J'en souffre envie. J'ai envie d'être désiré, Gontran ! Un peu de désir; sinon je meurs, bordel !
On ne s'affranchit pas de ses parents, on se construit à côté, comme on peut. Comme on veut.
La famille nous étouffe, rend bête et incapable d'être soi. Il faut s'affranchir. Comment ?
La difficulté réside dans ce "comment".
La vie c’est un très beau bouquet , il faut rajouter quelques fleurs pour toujours composer le plus beau des bouquets
La famille étouffe rend bête et incapable d être soi et pourtant tant de similitudes qu’on ne peut pas voir .
Elle m’avait dit : « Lis. Tu comprendras quand tu seras grand. » Aujourd’hui je comprends, mais il est trop tard.