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Critique de Tiphrom


Jonathan Coe nous gratifie toujours de ce qui fait certainement une grande part de son charme, de sa patte, à tout le moins ce qui accroche nombre de ses lecteurs à son écriture si particulière : l'attention portée à la construction de son personnage principal. Il façonne patiemment des caractères plongés un univers différent à chaque roman et tellement ancrés en lui. Gregory Dudden dans « La maison du sommeil » en est un bel exemple, un meilleur encore avec William que nous découvrons ici.

William est un musicien, pianiste passionnée qui du haut de ses vingt-trois printemps a investi Londres comme il a pu, délaissant sa campagne dans l'espoir d'appartenir à un petit groupe de rock qui percerait peut-être un jour. Il vit en colocation avec une jeune femme qu'il ne connaît que très peu et qu'il croise une heure toutes les trois semaines tout au plus. Il vit là, dans les HLM londoniens, loin de tout même du métro, mais il vit là pour jouer. Il joue du piano comme d'autres respirent, par besoin. Un jeune homme des plus banals qui en plus travail dans un magasin. Sa vie normale va basculer lorsqu'il sera le témoin d'un meurtre commis sous ses yeux par deux nains.

Et c'est sur ce renversement que Jonathan Coe ouvre son récit. Toute sa démarche, construite autour de la structure musicale, consistera en un grand retour en arrière de William sur lui-même pour comprendre ce qui l'a conduit ici et l'amènera jusqu'à son issue finale. En cela, la construction de l'ouvrage est assez commune, si ce n'est le chapitrage qui suit les différents mouvements d'un morceau.

Je n'ai pas autant aimé celui-ci que « La Maison du Sommeil » bien qu'il m'ait tenu éveillé jusque tard dans la nuit. Je n'y ai pas trouvé la surprise de la première fois mais le plaisir est toujours là car ce roman, polar musical, reste toutefois un divertissement bienvenu. Pour découvrir l'auteur, se jeter évidemment sur "La maison du sommeil", un bijou !
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