Question (au champion hongrois de pentathlon Andras Balczo) du cinéaste Ferenc Kosa qui, en 1976, lui consacre un film :
- Comment expliquez-vous que vos compétences et votre gloire ne soient pas mieux employées, comme sélectionneur par exemple ou, mieux encore, comme entraîneur de l'équipe nationale ?
Réponse :
- Si l'on utilise les compétences, que deviennent tous les incompétents ?
p. 65
... le fait d'apercevoir sa main occupée à tracer quelque chose qui pouvait s'apparenter à un poème était déjà un obstacle : c'était comme s'il se regardait écrire au lieu d'être bousculé par le poème.
p. 150
Une photographie ou une série de photographies dressant un état des lieux n’auraient-elles pas à peu près autant de sens que, chez un écrivain, la description isolée de sa corbeille à papier ou des taches sur le parquet lorsqu’il baisse les yeux.
Chaque fois qu'il en a le loisir, et où qu'il se trouve, un homme ne peut s'empêcher de visiter au hasard les appartements à louer. Ce n'est pas du tout parce qu'il s'estime mal logé et il n'a aucune raison de vouloir déménager. Ce qu'il cherche relève plutôt de l'hygiène mentale. En arpentant les pièces vides, il tente, en somme, de s'observer à la dérobée, et sous tous les déguisements compatibles avec le lieu, à la manière dont un comédien compose son personnage devant un miroir. Au-delà, c'est un peu comme si, à force d'éliminer tous les possibles, il espérait se convaincre qu'il avait toutes les bonnes raisons de parvenir où il se trouve déjà, et d'être aussi ce qu'il est devenu.