J’ai passé la pire nuit de toute mon existence. Je n’ai pas arrêté de faire des cauchemars. Je me lève en traînant les pieds. Le vide autour de moi est insupportable. Je regarde partout, mais me rends vite à l’évidence : tout ça n’est pas un rêve, c’est réel. Je rallume mon portable dans l’espoir d’avoir des nouvelles, mais je ne reçois rien de sa part. Il faut que je prévienne mes parents. Je prends mon courage à deux mains et sélectionne le nom de ma mère dans mon répertoire.
Il s’allonge au-dessus de moi, tel un prédateur. Il me surplombe de son corps et se penche pour effleurer mes lèvres, je suis addict et folle de lui. Je plante mes talons dans ses fesses pour le rapprocher de moi, il rit et passe une main entre nous deux pour venir caresser mon pubis, ma respiration se coupe quand il enfonce deux doigts en moi. Je ferme les yeux pour profiter de ce moment.
Je soupire, je n’aime pas le savoir dans cet état. Il est si froid et si distant, comme s’il avait honte que je le voie comme ça. Je suppose que pour lui, c’est encore plus difficile. Marwan est un homme fort et cette dépression est en train de le rendre faible. Il ne va pas tenir longtemps et j’ai si peur pour lui… Je repense à Rick. Je lui en veux tellement, à lui et cette satanée plaque de verglas... La vie est injuste, Marwan est un homme extraordinaire, il ne méritait pas de se retrouver orphelin du jour au lendemain. Surtout qu’avant la mort de son père, nous avons aussi appris qu’il avait un fils caché. J’ai toujours du mal à digérer la nouvelle, mais j’aimerais que ce petit garçon rencontre son père.
Je ne me lasserai jamais de lui. Il est mon roc, mon tout, ma vie et je ferai tout ce que je peux pour le rendre heureux.
La passion prend le dessus, nous sommes comme possédés et reliés par une forme d’amour étrange. Un amour que lui seul peut me donner et dont lui seul a le secret. Nous sommes complices, mon corps est dompté par le sien. Les muscles de Marwan roulent sous mes doigts, je m’accroche ! Il me rappelle à l’ordre en me ramenant vers lui brutalement. L’orgasme est proche, sa friction devient de plus en plus rapide et il attend que je jouisse pour déverser lui aussi son plaisir. Soudain, la douce chaleur s’installe, je me contracte et sans attendre, je hurle mon plaisir qui résonne à travers la pièce, puis mon homme se lâche à son tour dans un grognement.