AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de PrecieuseRenargue


Il est triste de s'apercevoir que le sexisme vous paraît si facile à accepter : au fil de mes nombreuses lectures, j'ai remarqué que les livres proposés aux enfants, aux adolescents, et aux adultes, sont imprégnés d'un sexisme qui va,, inconsciemment, imposer un point de vue sexiste chez les mentalités.

Ce livre de Colette n'aborde pas de femmes fortes : vous pourrez vous rendre compte de personnages qui se soumettent aux critères de la masculinité : même l'amante, dans ce roman, est jalouse et attachée, soumise à un petit garçon, elle-même le saisissant et le portant jusqu'à sa « chambre rouge ».
Cela ressemble à de la pédophile, et aussi à de la soumission superficielle : elle agit jalousement en entendant l'évocation de « l'épouse qui a plus d'importance qu'une amante ».
Collette l'écrit elle-même qu'une épouse sera davantage qu'une amante, qu'une amante est nécessaire pour entretenir le physique de son mari et que la femme est son véritable amour.

Je suis navrée, mais rabaisser des femmes à des objets tels qu'être une fille de joie ou une mère au foyer, on leur retire leur indépendance, leur individualisme : on fait des femmes une même masse, une seule femme, un seul symbolisme.

La relation est si toxique, dans ce livre : c'était dégoûtant de visualiser la violence, le viol, la pédophile, : l'important est la manière, l'écriture, comment sont abordés les sujets, ce qu'on transmet, indirectement, à travers le choix des mots dans un certain contexte : Colette ne possède ni la plus intéressante écriture, (pas de grand but que la beauté du texte), ni un message à transmettre que celui de « rassurer » les femmes qui se sentent inférieures : voilà ce que dit ce livre.
Même si vous êtres trompées, mesdames, vous restez la plus digne face aux filles de joie de votre mari : vous trouvez ça suffisant d'être attitré comme meilleures qu'une prostituée ?
On me rétorquera que le personnage de l'amante est forte… mais comme mentionné précédemment, cette femme se soumet à son caprice d'être l'unique au yeux d'un « homme ».

Je trouve ça laid, autant pour les femmes que les hommes, d'êtres décrits comme des corps, et rien d'autre.

Les descriptions de Vinca, telles que « ressemblant à une sauvageonne par sa peau bronzée », décrite comme un animal par sa posture, son apparence…
Vous ne vous rendez pas compte du sexisme là-dedans ? Car, navrée, mais si l'auteur avait voulu défendre le féminisme, elle n'aurait pas conclu son histoire par Vinca qui est heureuse de son viol, viol surtout pour le jeune garçon qui ne voulait rien faire avec elle et que elle-même s'est forcée à faire sa première fois pour tenter de retenir sexuellement son « compagnon », voulant rivaliser avec l'amante cachée de celui-ci en offrant son corps pour servir à tous ses désirs, même non réciproques : vous trouvez ça enrichissant pour des adolescents ?
Vous allez me répliquer, « mais les gens savent que c'est mal d'agir ainsi ! »,. Je tiens à répliquer que, pour des gens qui devraient interdire le sexisme aux jeunes gens en plein apprentissage de la vie, vous acceptez le sexisme dans leur classe : un livre pareil qui se retrouve dans les commandes scolaires a Payot….

Saviez-vous que Colette a été titrée comme féministe ? Alors qu'elle même a subi son mari qui a décidé de profiter du talent d'écrivaine de son épouse pour se mentionner sur ses livres, se les appropriant jusqu'à que la vérité soit découverte bien plus tard ?
Ce qui me révolutionne, c'est cette morale du pardon, d'être meilleure qu'une pauvre amante, elle-même victime de la masculinité toxique, encourageant à ce type de relations, : quelque part, je crois que Colette voulait elle-même se rassurer sur sa propre vie, mais qui sait : peut-être que c'est son mari qui a ajouté ces lignes,… ce qui signifierait qu'on applaudit injustement une femme on ne sachant pas si son époux a retouché à ses oeuvres : un homme qui écrit du sexisme serait tout aussi pardonnable pour vous ?

Un conseil : faites lire « le deuxième sexe » de Simone de Beauvoir pour enseigner que ce qui est féminin a été décidée, établie comme critères, et que ce fut ainsi que les hommes furent victimes des clichés de la masculinité et les femmes de ceux du féminins, et que les différences, le sexisme, s'est créé: : démontrez aux femmes ET aux hommes la tristesse de nos rapports, de leur propre vie démunie de femme, à cause de tous ces standards idiots.

Dernier message : le physique, c'est pas le plus important. Beaucoup d'auteurs de la littérature française ont écrit sur la passion de l'amour qui est superficielle, que les passions amoureuses finissent mal car l'amour finit par disparaître.
Sachez que ce qui reste d'une relation est toujours l'amitié, le côté psychologique, et non les souvenirs ou la sexualité, quelque chose qu'on peut faire avec n'importe qui pour nous satisfaire, (si vous me répliquez des manières de se satisfaire, lisez la suite), car ce qui importe est ce que tu verras le plus souvent chez la personne, ce qui, d'après moi, est le plus passionnant : son âme., qui elle est.

Il est vrai que le physique, si pourtant décrié comme superficiel, a toujours été la base de l'amour, au lieu d'un sentiment et d'une belle amitié qui demeurera davantage que le sexe.
Commenter  J’apprécie          10







{* *}