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EAN : 9782080441065
192 pages
Flammarion (17/01/2024)
3.57/5   2046 notes
Résumé :
"Toute leur enfance les a unis, l'adolescence les sépare".
Phil, 16 ans, et Vinca, 15 ans, amis de toujours, passent tous leurs étés en Bretagne. Tout naturellement, l'amour s'installe entre ces deux complices inséparables, un amour qui grandit plus vite qu'eux.
Et cet été-là, Vinca et Phil découvrent leurs différences et leurs incompréhensions. L'insouciance et la confiance font alors place à la souffrance et à la trahison. Ces amours adolescentes ré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (176) Voir plus Ajouter une critique
3,57

sur 2046 notes
La critique en herbe.

« il venait d'avoir dix-huit ans, il était beau comme un enfant, fort comme un homme (…) Il m'a dit : "J'ai envie de toi", il avait vu au cinéma "Le blé en herbe

Chacun se souvient de la célèbre chanson de Dalida mais quelle est l'histoire derrière le tube ?

Sous le ciel bleu de Cancale. C'était l'été...évidemment. Des havenets pleins d'écrevisses à rendre jaloux les courlis. Des jambes de bronze pédalent frénétiquement à travers le pré de mer.

Phillipe et Vinca se connaissent depuis l'enfance, mais cet été, c'est différent. L'adolescence les plonge dans un sourd désarroi. La Dame en Blanc n'est pas pour arranger quoique ce soit.

1923. Sidonie-Gabrielle Colette, future présidente de l'Académie Goncourt, Mata-hari bourguignonne du music-hall, figure libre aux amours saphiques, l'une des plus célèbres plumes de la littérature française fait paraitre « le blé en herbe », roman au parfum iodé et scandaleux.

« Je crève à l'idée que je n'ai que seize ans ! » Que reste-t-il du scandale ? Probablement pas grand-chose à l'aune de nos pratiques amoureuses ce qui permet de découvrir véritablement le talent d'écrivain de Madame Colette. Ses phrases sont un travail d'orfèvre, elle souffrait beaucoup et longtemps pour leur donner précision et richesse du vocabulaire, elles rendent l'atmosphère bucolique, teintée d'humour et de sonorités allégoriques.

Refusant tout idéalisme, l'écrivaine s'inspire, de sa propre liaison avec le fils adolescent de son second mari pour la relation entre Philippe et Madame Dalleray.

Camille Dalleray garde tout son mystère, un livre entier pourrait lui être consacré mais son rôle reste secondaire, par quelques mots, Colette entrouvre ce que peut représenter pour sa sensibilité la rencontre de Philippe.

« le bain quotidien, joie silencieuse et complète, rendait à leur âge difficile la paix et l'enfance, toutes deux en péril. » Les années de puberté sont témoins des plus rapides turbulences et des plus profonds changements qu'il est donné à une existence humaine d'éprouver.

C'est cet « âge difficile » que Colette choisi de raconter, celui où les adultes ne sont plus que des « Ombres » et où les vagues de la sensualité, étincelantes sous l'éros estival, nous entraine au large. Un âge ingrat dans toutes ses ingratitudes, gonflé d'orgueil et de maladresse où l'on est comme locataire de son propre corps et de ses sentiments en travaux.

A lire à l'âge adulte, Colette recrée presque pour son lecteur cette "saudade" brésilienne sous le soleil breton.

La fameuse « première fois », idéalisée, survendue par le cinéma ou bien noircie et inhibée pour mieux la retarder, retrouve ici toute son authenticité et son malaise…et si c'était à refaire ?

Bel été,
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Une femme de tempérament.
Je n'avais jamais lu Colette, jamais franchi le col des Claudine, bégayé Gigi ou chériChéri. J'avais tort, mais j'ai un mot d'excuses de mes préjugés sur les célébrités. Comme si le succès était forcément suspect et surfait. Je ne suis pas français pour rien.
Femme à chats, Colette eut des milliers de vies et donna de sa langue à qui voulait bien la sucer. Ce n'est pas une citation du Dalaï-lama. Après avoir sauvé Willy, son premier mari, qui signait les Claudine à l'école et un peu partout qu'elle écrivait, trompé son second époux avec son beau-fils de 16 ans pour se venger de ses infidélités, puis épousé en troisièmes noces, un homme bien plus jeune qu'elle alors qu'il n'était même pas président, elle peut se targuer d'un CV qui ferait bugger Linkedin. Journaliste, mime nue, danseuse, momie amoureuse d'un archéologue sur scène, maîtresse d'une Marquise, infirmière pendant la première guerre mondiale, rédactrice de publicités ou d'un livret d'opéra pour Ravel et donc… grande écrivaine, qui choisit mieux ses mots que ses amants. Une femme de lettres passionnée. Je ne sais pas si c'est parce que sa vie ressemblait à un roman qu'elle ressentit le besoin d'en écrire et d'y glisser ce que d'autres appelleraient plus tard l'autofiction.
Le Blé en herbe, magnifique titre, c'est l'histoire de deux amis d'enfance, Phil et Vinca, ados d'une quinzaine d'années, harcelés par les hormones, qui se disent pendant l'été qu'ils s'aiment et que les châteaux de sables, c'est marrant cinq minutes.
Promis l'un à l'autre, ils parlent d'amour naissant sans le faire, bousculés par leur désir et la peur de franchir le pas, faute de mode d'emploi. Madame Valleray, une dame en blanc à la trentaine libérée va accélérer l'éclosion de Phil. Pas de cale à Cancale, elle ou il est vilaine, cadre venté qui climatise ce roman face à l'océan, entre verdure et sable fin qui gratte les fesses.
Phil ne venait pas d'avoir 18 ans, mais le Blé en herbe inspira la chanson de Dalida. Claude Autant-Lara l'adapta au cinéma. Pour ma part, au-delà de l'échographie des premiers émois, et toi aussi, je retiens surtout la beauté de ce texte court comme un été ou un amour de vacances, le temps arrêté plus que perdu comme chez Marcel au-dessus des personnages. Chaque phrase jouit d'une esthétique soignée, avec des phrases courtes assez simples qui s'éloignent des exercices de style proustiens. La plume de Colette est légère, débarrassée des adjectifs, plus vivante que classique.
Le roman eut un grand succès mais le public ignora qu'il s'inspirait de sa relation avec son beau-fils, Bertrand de Jouvenel. Elle se fichait du scandale et du qu'en dira-t-on, collectionneuse de transgressions.
Cette année d'hommages pour commémorer les 150 ans de Colette aura eu la bonne idée de me glisser dans ses pages.
C'est du joli, sidonie !
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Dans la série des livres brefs, il y a ceux dont on souhaite éperdument qu'ils durent plus longtemps et ceux qui, malgré leur nombre de pages restreint, semblent ne jamais devoir finir... "Le blé en herbe" fait hélas partie de ces derniers en ce qui me concerne.

Première découverte de l'auteur, loin d'être heureuse.

Années 20, Bretagne. Phil et Vinca ont grandi ensemble et sont comme deux doigts de la main, si proches qu'un amour juvénile et évident les lie été après été, vacances après vacances tandis que leurs familles se retrouvent dans leur sempiternelle villa pour une villégiature pleine de pêches au crabe, de baignades sur le "pré de mer", de lunchs convenus et d'habitudes aussi désuètes que savoureuses.

Phil et Vinca s'aiment et cela fait si peu de doute pour leurs parents et pour eux-mêmes qu'ils se possèdent l'un l'autre chastement, sans même songer à la possession charnelle. Quoique... à y regarder de plus près, l'un et l'autre, du haut de leurs 16 et 15 ans, y songent très naturellement et ce, avec une approche et une sensibilité bien différentes.

Pour Phil, il ne faudra pas longtemps pour passer de la réflexion à l'expérimentation, une énigmatique voisine l'ayant attiré dans ses filets, et dans la candeur de cette première aventure, son manque de prudence et son aveuglement ne peuvent que blesser son amie d'enfance.

Vinca, plus jeune mais paradoxalement plus mûre que son aîné, dévoile par petites touches délicates la femme pragmatique et franche qui se cache en elle et qui a davantage conscience de l'avenir. Reste à savoir si cet avenir sera commun ou non...

Je me suis éperdument ennuyée à suivre l'évolution des sentiments adolescents de Phil et de Vinca. Bien que le style de Colette porte indéniablement en lui la marque d'une littérature de qualité, il ne m'a pas touchée et le phrasé souvent alambiqué m'a souvent déroutée puis rapidement lassée. La déception fut d'autant plus cruelle qu'après un premier chapitre réellement percutant, j'eus la sensation de recevoir une désagréable douche écossaise difficile à pardonner.

Si je devais choisir un seul terme pour synthétiser ma lecture, ce serait "fade", ce qui est toujours dommage quand on parle d'un grand nom de la littérature française mais voilà, c'est un fait, les montées de sève de ce jeune blé en herbe n'auront pu empêcher mon intérêt de pourrir sur pied.
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Voilà des années que je voulais lire Colette.
Agnés F. qui tient l'écrivaine du Palais-Royal comme l'un(e) des plus grand(e)s auteur(e)s du (XXème) siècle me moquait de ne jamais avoir lu l'auteur des Claudine
Aussi j'ai profité des vacances pour lire "Le blé en herbe" retrouvé dans un coin poussiéreux du grenier.
On tient ce court roman de 1923 comme une des oeuvres les plus audacieuses de son temps. Raconter la découverte de l'amour physique par de jeunes adolescents de 15 ou 16 ans était aussi sulfureux que "Le diable au corps", "L'amant de Lady Chatterley" et "Sodome et Gomorrhe" réunis.

Quelle déception ! La langue de Colette est horriblement désuète (ah ! l'origan poivré et les derniers parfums du mélilot), les sentiments des personnages totalement boursouflés et ce qui nous est présenté comme un sommet du féminisme se révèle, à la réflexion comme l'apologie de la soumission féminine au sexe fort.
Dire qu'on impose la lecture de ce roman, au motif qu'il n'est pas trop long et qu'il évoque un sujet "de leur âge" aux collégiens de 3ème. Les pauvres !
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Le blé en herbe, écrit en 1923 par Sidonie-Gabrielle Colette, inspiré d'une liaison amoureuse qu'elle vécut avec le fils de son second mari, fit scandale à l'époque. Aujourd'hui il a perdu de son côté sulfureux, je trouve qu'il en reste quelque chose de bien plus délicieux, comme un goût de sel sur les paupières, comme le sable sous les pieds nus, comme le vent du large qui remonte sous une robe légèrement flottante, entrouverte à la promesse du soir qui vient...
Il y a dans ce roman, un brin désuet, quelque chose de brûlant qui rappelle les saisons de l'adolescence, oui désuet certainement ce roman l'est-il un peu et c'est aussi ce qui fait son charme, sa jeunesse, sa saveur, comme le sont les réminiscences qui nous reviennent parfois de cette période de notre existence et qui nous font sourire, on ne sait pas trop pourquoi, comme si nous en avions un peu honte ou comme si nous aurions voulu à toutes forces ne jamais perdre cette candeur et cette fougue d'alors...
Le blé en herbe, c'est la lumière d'un ciel breton, le ciel bleu de Cancale. Comme chaque année, Phil seize ans et demi et son amie Vinca quinze ans et demi, se retrouvent aux vacances estivales. C'est une tendre et exclusive camaraderie, depuis l'enfance, depuis toujours. Sans se l'avouer, ils se sont promis l'un à l'autre depuis la nuit des temps, ou plutôt ils se le disent un peu comme dans un jeu d'enfants, et le temps vient, passe, qui rend ce serment troublant sous le soleil de l'été breton. Mais voilà ce ne sont plus des enfants et pas encore des adultes, quelque chose est là brutalement dans cet été lumineux, un an de plus, un an qui compte comme le poids d'une voile qui cherche à se déplier dans le vent.
Les jours passent et se ressemblent, des jours à rire, à se chamailler pour un rien, à s'agacer, à se chercher sans cesse, à ne pas voir ou faire semblant qu'ils ont un an de plus depuis l'été dernier et que les douze mois qui les séparent d'âge n'ont jamais été une frontière si ténue qu'aujourd'hui... Les jours passent, il faut prendre les havenets, les vélos, les maillots de bain, filer avec le pique-nique vers la mer, pour la baignade quotidienne.
Le désarroi de leur corps les rend un peu gauches, un peu maladroits. La pudeur se mêle étrangement à la sensualité dans les gestes de Phil et de Vinca, dans l'écriture de Colette aussi pour dire ce qui n'est plus tout à fait là et ce qui n'est pas encore né, pour convoquer le paysage qui a son importance dans ce trouble naissant que réfutent les deux adolescents, parfois avec violence ; ici c'est un ciel laiteux comme une peau nue et iodée, entrevue dans la transparence du jour, là-bas sur la plage un reflet nacré ressemble à l'intérieur d'une coquille...
Le soleil de septembre qui prend le relais de celui d'août, n'a sans doute pas la même lumière...
Un jour, une femme apparaît qui s'est perdue, demande son chemin, celui des goémons. Une dame en blanc. Elle s'appelle Camille Dalleray. Elle a le double de l'âge de Phil... On dirait une apparition dans un conte, c'est peut-être d'ailleurs un conte, il faut des apparitions comme celle-ci pour accueillir dans la vie des rites de passage.
Phil va délaisser Vinca pour cette autre femme.
Le roman devient alors récit d'apprentissage...
Tout d'un coup, c'est un amour immobile où le coeur choit comme un fardeau lourd de désillusion.
La dame en blanc aura disparu, comme elle était apparue, un peu par enchantement, il y a comme un halo de mystère, une éclipse, une comète qui a rayé le ciel breton, dans cette femme qui traverse les pages, qui aura volé brutalement à Phil la légèreté et l'insouciance de ses seize ans, sa hâte, son impatience, sa gaieté, ses fous rires, ses moqueries, ses gestes maladroits, sa curiosité insolente.
Il y a dans ce récit une férocité enfantine. C'est cruel comme l'éclat du jour.
Mais le propos du récit ne serait peut-être rien sans les mots de Colette, j'aime ce roman pour son écriture. Ses phrases sont des enchantements, ciselées à merveille comme les épis d'un blé. Ici la phrase de Colette ressemble à l'adolescence, fuyante, rebelle, audacieuse, cassante, indomptable, déjà charnelle, offerte à la promesse...
Dans la courbe de la phrase, il y a aussi tout ce qui se tait, par pudeur ou par chagrin, les escapades de Phil vers la villa Ker-Anna, la douleur qui naît de l'amour, le visage de Vinca, déjà amante blessée, ses yeux de pervenche avec en dedans l'azur qui fuit de l'autre côté de la mer...
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critiques presse (1)
LesEchos
16 janvier 2023
« Le Blé en Herbe » crée d'autant plus de tumultes que son contenu audacieux est pour la première fois signé du nom de l'autrice.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (147) Voir plus Ajouter une citation
Il se sentait désolé, sage, à l'écart de tous. « Devenir un homme, c'est peut-être cela », songea-t-il. L'inconscient besoin de dédier sa tristesse et sa sagesse le tourmentait vainement, comme tous les honnêtes petits athées à qui l'éducation laïque n'a pas donné Dieu pour spectateur.
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Aucun livre, parmi tous les livres qu'il lisait librement, les coudes dans le sable, ou retiré, par pudeur plutôt que par peur, dans sa chambre, ne lui avait enseigné que quelqu'un dût périr dans un si ordinaire naufrage. Les romans emplissent cent pages, ou plus, de la préparation à l'amour physique, l'événement lui-même tient quinze lignes, et Philippe cherchait en vain, dans sa mémoire, le livre où il est écrit qu'un jeune homme ne se délivre pas de l'enfance et de la chasteté par une seule chute, mais qu'il en chancelle encore, par oscillations profondes et comme sismiques, pendant de longs jours...
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Il compte seize ans et demi, puisque Vinca atteint ses quinze ans et demi. Toute leur enfance les a unis, l'adolescence les sépare. L'an passé, déjà, ils échangeaient des répliques aigres, des horizons sournois ; maintenant le silence, à tout moment, tombe entre eux si lourdement qu'ils préfèrent une bouderie à l'effort de la conversation. Mais Philippe, subtil, né pour la chasse et la tromperie, habille de mystère son mutisme, et s'arme de tout ce qui le gêne. Il ébauche des gestes désabusés, risque des « À quoi bon ?... Tu ne peux pas comprendre... », tandis que Vinca ne sait que se taire, souffrir de ce qu'elle tait, de ce qu'elle voudrait apprendre, et se raidir contre le précoce, l'impérieux instinct de tout donner, contre la crainte que Philippe, de jour en jour changé, d'heure en heure plus fort, ne rompe la frêle amarre qui le ramène, tous les ans, de juillet en octobre, au bois touffu incliné sur la mer, aux rochers chevelus de fucus noir.
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Il fit le tour de la maison, ne découvrit ni la tête blonde de son amie ni sa robe bleue couleur de chardon bleu, ou sa robe blanche en coton spongieux d'un blanc de champignon frais. Deux longues jambes brunes, au genou sec et fin, ne se hâtèrent pas à sa rencontre ; deux yeux bleus, riches de deux ou trois bleus et d'un peu de mauve, ne fleurirent nulle part pour désaltérer les siens...
- Vinca ! Où es-tu, Vinca ?
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Il suspendit leurs pas, au tournant du sentier. Tout azur avait fui de la mer, coulée dans un métal solide et gris, presque sans plis, et le soleil éteint laissait sur l'horizon une longue trace d'un rouge triste, au-dessus de laquelle régnait une zone pâle, verte, plus claire que l'aurore, où trempait l'humide étoile qui se lève la première.
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