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Critique de Colettozore


Il a fallu que je m'y prenne à deux fois avant de pouvoir réussir à lire ce livre. Cela n'augurait rien de bon. Quelque chose dans l'écriture me dérangeait et m'empêchait de véritablement accrocher. La seconde tentative aura toutefois été la bonne et, étrangement, l'écriture ne m'a alors pas gênée.
Tout d'abord, il faut souligner que l'édition de Bragelonne est encore une fois magnifique comme la plupart de leurs ouvrages steampunk. La couverture, les pages dorées en font vraiment un très bel objet.
Par contre, pour le fond, beaucoup de choses me déplaisent. Il y a trop d'influences qui ont été mises en même temps de façon plus ou moins décousues. le tout forme donc un joyeux gloubi-boulga. La recette d'Arcadia est donc la suivante. Mélanger dans un saladier : de la confiture de préraphaélites, du Lewis Caroll rapé, de la légende arthurienne écrasée, de la fin du monde type 2012 très forte et des histoires d'incarnations « tièdes mais crues ». Parfois, on rajoute d'autres ingrédients comme du Virginia Woolf. Il est conseillé de ne pas essayer ça chez vous, car « ça risque de ne pas être très bon ».
Trop de choses différentes donc, me paraissent mal exploitées ou pas vraiment dignes d'intérêt, notamment les chapitres consacrés au Paris 2012. D'accord, c'est pour montrer les corrélations avec la situation et les personnages d'Arcadia. Mais je cherche toujours l'intérêt de nous montrer les incarnations parisiennes des protagonistes d'Arcadia alors qu'au final ils ne font que… du rien. Et Machine se promène en petite culotte devant ses copains bobos et qui sont tous plus ou moins amoureux d'elle (ou au moins veulent se la faire). Et c'est la fin du monde. Et c'est tout.
Justement, parlons-en des personnages féminins. Soit ces dames sont des tentatrices à cause desquelles ces hommes et les mondes trouvent leur perdition, soit ce sont des damoiselles en détresse, ou un mélange des deux. Ces clichés sont peut-être là pour coller à l'ambiance XIXè siècle, mais ils surprennent, et plutôt désagréablement, dans un roman de notre époque, surtout quand ils concernent également des femmes évoluant à l'époque contemporaine.
Enfin, j'ai un dernier reproche majeur à souligner : certains passages auraient mérité d'être approfondis. Je pense plus particulièrement à l'exploitation du personnage de Richard Dadd qui m'a laissé un goût d'inachevé. A contrario, d'autres épisodes m'ont semblé très longs. Par exemple, la fin de cette aventure est interminable. Alors que la fin du monde se déroule et que tout est en place pour enrayer la Chute, la conclusion paraît interminable. J'ai presque pensé à la mort d'Emma Bovary, c'est dire.
Je n'ai donc pas aimé. Après, dire que j'ai complètement détesté serait excessif. le mélange fantasy/steampunk est plutôt une bonne idée. Et justement, le livre fourmille de bonnes idées qui, rassemblées ensemble, forment un univers très riche. Mais c'est la façon dont elles ont été exploitées que je n'ai pas trouvé très convaincante.
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