La contestation grandit à Démé-Est. Les esclaves se soulèvent sous l'impulsion du Corbeau Blanc alors qu'à Démé-Ouest, portée par une alliance équivoque, la révolte se dessine. Ce second volet, loin d'être comme c'est souvent le cas une parenthèse transitoire, constitue une étape majeure pour l'histoire et la survivance de Démé-Ter.
Les personnages gagnent en assurance, en maturité et leur caractère s'affirme de manière croissante. de nouveaux acteurs dont le rôle va se révéler prépondérant, font leur apparition et par le biais de leur regard on suit les diverses intrigues qui se déploient au gré des chapitres. On découvre des moments importants du passé qui apportent de nombreuses réponses et éclairent les évènements d'un jour nouveau. Sur un rythme soutenu, les complots se multiplient, des associations aussi ambiguës que délicates se constituent, des révélations majeures se profilent et magie, science comme technologie prennent de plus en plus d'importance dans le récit. On explore également avec force détails Septrion, capitale d'un royaume balayé par un froid polaire, aussi redoutable que sa souveraine. Un territoire où l'oppression, les manipulations et de sombres secrets font partie du quotidien. Les descriptions sont toujours aussi soignées, très visuelles et imaginatives. L'auteure développe la trame de l'histoire avec application, justesse, et créativité, sans oublier une astucieuse touche d'humour. de nouvelles liaisons s'esquissent quand d'autres se fracturent. La relation entre Servius et Ursul prend un tournant pour le moins surprenant qui laisse sceptique, tant cela parait artificiel et peu réaliste. Avec cette surenchère de romances sans réel objet,
Jo Colleen s'égare quelque peu dans d'inutiles bluettes dénuées d'intérêt comme de pertinence.
Entre quête intérieure, coups de théâtre, amours contrariés et amitiés ambivalentes le surprenant final amorce de nouvelles intrigues palpitantes qui devraient clore brillamment l'ultime volet.