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Critique de MaggyM


MaggyM
05 décembre 2020
Quelque part dans la pampa argentine, quelque part à la charnière du 20e siècle, la mère vit avec ses 4 fils dans une hacienda défraichie, où personne ne passe jamais. le père? Elle s'en est débarrassée il y a bien longtemps. Elle ferait bien la même chose avec ses fils s'ils n'étaient pas une force de travail bien utile au moment de la tonte. Les aînés, des jumeaux, sont forts; elle ne pourrait s'en passer. Les deux autres, ça se discute. Chaque mois, elle va en ville, voir le banquier qui ne veut jamais délier les cordons de la bourse; alors elle joue au poker avec les poivrots du coin, pour se refaire, pour une fois gagner. Jusqu'au jour où elle perd ce qu'elle ne pensait pas miser un jour...

J'aime vraiment beaucoup Sandrine Collette, parce qu'elle a toujours le don de me surprendre. En ouvrant un de ses romans, on sait juste qu'on va plonger dans le noir de l'âme humaine, que ça ne va pas bien se finir, ou si peu, qu'on va plus glacer que frémir. L'autrice prend toujours le temps de poser une ambiance, une atmosphère dans laquelle le lecteur s'englue au fur et à mesure de sa lecture. La tension est là, monte et monte encore, on ne pourrait presque pas expliquer pourquoi.

Ce quatrième roman ne fait pas exception à la règle. L'intrigue en elle-même est assez compliquée à expliquer tant tout repose sur la touffeur de l'air, la sècheresse de la plaine, les bêlements des brebis, les aboiements des chiens, le ronronnement du poêle, les cavalcades des chevaux, le claquement des mains et des poings sur les corps, les cris, la mine renfrognée de la mère, le mutisme d'un fils, l'absence d'un père, l'argent qui file entre les doigts, le soleil écrasant, le vent qui souffle... et la poussière, toujours la poussière.
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