Sous la Terre

La première originalité de ce roman est que c'est un bébé enterré qui raconte l'histoire de sa mère (d'où le titre). Et quelle mère ? Une hors-la-loi australienne, voleuse de chevaux. A sa sortie de prison, elle sera placée chez un homme abject, où elle aura pour seul ami un noir. On va suivre l'épopée de cette cavalière et de ses poursuivants. C'est glauque, tel que souvent la réalité de ces milieux défavorisés. Beau portrait de femme libre. Ecriture et histoire singulières.

Premier roman addictif au style poétique et brutal, aux descriptions somptueuses d'une nature indompté et traversé par des personnages surprenants et attachants. Sous la terre est un concentré d'émotions pour s'évader. Lecture recommandée avec chromosome de Tony Hillerman.

Sous la terre, un titre bien étrange dès le premier abord qui livre son secret dès les premières pages, sous la forme d'un narrateur un peu particulier… C'est là l'originalité de ce roman qui nous plonge au siècle dernier dans une Australie faite de terre et de poussière.

Parcourir le bush avec Jessie s'avère être une expérience assez sportive, et, décoiffante. Elle n'a peur de rien, ni personne. Et même si elle se voit obligée de supporter un mari violent, alcoolique, son caractère de pionnière, et son esprit inné d'indépendance feront qu'elle régira avec violence.

Sous la terre, dresse le portrait d'une forte femme dans une société rurale et masculine. L'écriture est dans cet esprit ; la plume se fait assez précise. Courtney Collins s'attache à décrire avec minutie une nature riche et parfois surprenante.

Si au début la voix du narrateur peut surprendre et passer pour être quelque peu morbide, elle se fond assez bien dans ce roman, qui sans être exceptionnel, s'avère d'une agréable lecture, mais émotionnellement inaboutie.


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