CHIFFONNIER (chi-fo-ni-é), ÈRE n. Personne qui ramasse des chiffons ou autres objets abandonnés dans les rues, ou qui achète des chiffons pour les revendre : Depuis l'arrêté de 1884, les CHIFFONNIERS ne parcourent plus la nuit les rues de Paris : ils vont de bon matin visiter les boîtes à ordures, que chaque maison dépose tous les jours devant la porte sur le trottoir.
– Fam. Personne qui recueille de tous côtés des nouvelles vraies ou fausses, et les répète sans discernement//Celui à qui tout est bon, qui ramasse sans choix tout ce qu'il rencontre : le porc est le grand CHIFFONNIER de la nature ; tout lui est bon pour s'engraisser. (Toussenel)//Chiffonnier du Parnasse. Poète plagiaire, qui pille ses vers dans les oeuvres d'autrui.
– Chiffonnier ou Chiffonnière. Petit meuble à tiroirs dans lequel les femmes renferment leurs chiffons et les petits objets qui servent à leurs ouvrages, etc.
– Techni. Ouvrière qui est chargée du triage des chiffons, dans les fabriques de Paris
Nouveau Larousse illustrée, Paris, 1898
Antoine Compagnon, professeur de littérature française au
Collège de France, nous a souvent parlé de
Baudelaire dans ses écrits et avec bonheur. Il était donc naturel qu'au moment de répondre à la question « quelle est la place du chiffonnier, et de son image, dans la littérature française du XIXe siècle ? », il s'appuie de nouveau sur l'oeuvre du poète : « c'est la dissémination du chiffonnage dans l'imagination de
Baudelaire que j'ai tenté de retracer. »
Mais il fallait, avant tout, redéfinir une époque, un contexte historique et politique.
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